Le blocage des quatre aéroports et des six ports de l’île de Beauté aura duré 24 heures. Un accord a été trouvé entre l’Etat et les syndicats, a annoncé hier soir le Syndicat des travailleurs corses (STC).
«Le président Simeoni [du conseil exécutif corse, ndlr] a trouvé un accord avec la ministre, nous levons tous les blocages», a déclaré à la presse Laurent Filippi, porte-parole du STC, à la sortie d’une réunion entre les préfets de Corse et de Haute-Corse et l’intersyndicale STC-CGT-CFE CGC. «Les infrastructures portuaires et aéroportuaires de l’île resteront sous maîtrise publique des institutions corses», a déclaré pour sa part Gilles Simeoni, homme fort de l’île, sur son compte X.
Jeudi matin, à la suite de la remise en cause par l’État de la création d’un syndicat mixte ouvert (SMO) pour gérer les ports et aéroports de l’île, un préavis de grève a été déposé par les syndicats des salariés de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse, bloquant par surprise, les quatre aéroports et les six ports de l’île de Beauté. Hier, plusieurs centaines de voyageurs ont été bloqués sur l’île pendant plusieurs heures. A l’aéroport de Bastia, des passagers ont été temporairement hébergés dans un gymnase mis à disposition par la préfecture de Haute-Corse.
Dans un communiqué détaillant l’accord trouvé, la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Catherine Vautrin, et le ministre délégué aux Transports, François Durovray, ont indiqué qu’« ils demanderont au préfet de Corse, si nécessaire, d’autoriser la prolongation exceptionnelle du schéma actuel, le temps strictement indispensable à la validation et à la mise en oeuvre du nouveau modèle ». La concession attribuée à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse pour gérer les aéroports et ports locaux expire en effet le 31 décembre 2024.
Ajaccio, Corse @AJ
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