Alors que le nouveau gouvernement de Michel Barnier s’apprête à augmenter la TSBA (Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion), le Syndicat National du Personnel Navigant Commercial SNPC-FO dénonce une mesure qui va « pénaliser encore un secteur déjà surtaxé ».

 Cette augmentation  d’un  milliard  d’euros  va  alourdir  considérablement  les  coûts  qui  pèsent  sur  les compagnies françaises, estime le syndicat, qui rappelle que le groupe Air France est le plus grand contributeur avec 140 millions d’euros collectés en 2023. Les compagnies vont répercuter de facto cette hausse de taxe sur le prix des billets, explique le SNPC-FO, qui s’interroge sur le comportement des clients, comme « d’éviter la France lors des correspondances et comme destination de voyage ».

« C’est un coup de massue supplémentaire pour le pavillon français. En effet seuls les avions décollant du sol français s’acquittent de la TSBA, autrement dit 100% des rotations opérées par les compagnies françaises », s’insurge encore le syndicat. « L’État français envisage de saborder la compétitivité des compagnies françaises qui peinent à se remettre de la période Covid. Dans un marché où la concurrence internationale fait rage, un nouveau boulet au pied des entreprises de transport nationales amplifiera la distorsion de concurrence déjà pesante. »

Le syndicat envisage aussi les conséquences sur les salariés. Selon le SNPC-FO, les compagnies aériennes vont répercuter la hausse de la taxe sur la variable d’ajustement que sont les salariés : « les embauches se feront moins nombreuses, les recherches de gain de productivité et la précarisation seront le levier des directions ».

Le syndicat conclut sur un refus de ces taxes « déloyales » et « abusives » qui « pénalisent le pavillon français » et « détruisent l’emploi PNC ».

Le SNPC dénonce l’augmentation de la taxe aérienne en France 1 Air Journal

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