L’Association internationale des machinistes (IAM) et des travailleurs de l’aérospatiale, représentant 33 000 salariés de Boeing en grève, Kelly Ortberg, a déclaré que les dirigeants avaient « commis une erreur » après que l’avionneur américain a supprimé leurs prestations de santé.

Selon son site officiel, Boeing a déclaré que si les salariés retournent au travail pendant la grève le 1er octobre 2024 ou après, la couverture santé et assurance active sera rétablie à compter de la date de retour. Cependant, le constructeur aéronautique a déclaré que si les salariés retournent au travail mais décident de faire à nouveau grève le 1er octobre 2024 ou après, les prestations santé et assurance cesseront à partir du jour où ils recommenceront à faire grève. Avant la dernière mise à jour, Boeing avait annoncé que si un nouveau contrat n’était pas établi d’ici la fin septembre 2024, les prestations de soins de santé payées par l’entreprise cesseraient pour les travailleurs et leurs familles à partir du 30 septembre 2024.

La décision n’est évidemment pas au goût du syndicat qui a vivement réagi. « Les dirigeants de Boeing ont commis une erreur en supprimant sans ménagement la couverture médicale de 33 000 familles. » « Les dirigeants de Boeing n’arrivent pas à se décider », a déclaré Brian Bryant, président international du syndicat IAM. « Un jour, ils disent qu’ils veulent regagner la confiance de leurs employés. Le moment suivant, après de nombreux faux pas récents de leur équipe des relations de travail, les dirigeants de Boeing se prennent la tête pour des sous en supprimant une prestation essentielle à la vie des enfants et des familles. » « Il est temps que le nouveau PDG s’engage véritablement au niveau des propositions et prenne les rênes de ses subordonnés qui tâtonnent dans des décisions cruciales comme celle-ci », a déclaré Brian Bryant. « Il n’y a aucune raison pour que la question des prestations de santé ne soit pas repoussée à plus tard pour laisser plus de temps aux négociations à la table », a rappelé Bryant dans un communiqué. Il a ajouté que la réduction des prestations de santé expose les travailleurs et leurs familles « à des coûts de santé catastrophiques ou à un refus de couverture, ce qui constitue une nouvelle erreur manifeste alors que l’entreprise prétend chercher à rétablir la confiance avec ses employés ».

Les salariés de Boeing dans la région de Seattle et à Portland, dans l’Oregon, ont débrayé le 13 septembre, la première grève du syndicat depuis 2008, ce qui a interrompu la production de trois modèles d’avions commerciaux, dont le 737 MAX et le 777, et alourdi les difficultés financières de l’avionneur.

Le syndicat réclame une augmentation de salaire de 40 % et le rétablissement d’un régime de retraite à prestations définies qui avait été supprimé dans le contrat il y a dix ans.

La semaine dernière, Boeing a fait une offre améliorée aux travailleurs en grève qu’il a décrite comme sa « meilleure et dernière », qui donnerait aux travailleurs une augmentation de 30 % sur quatre ans et rétablirait une prime de performance, mais le syndicat a déclaré le 30 septembre qu’une enquête auprès de ses membres a révélé que cela n’était pas suffisant. Les discussions entre Boeing et le District 751 de l’IAM, qui négocie l’accord, ont été interrompues la semaine dernière et on ne sait pas quand les discussions reprendront.

Grève chez Boeing : la couverture santé des salariés supprimée, le syndicat crie à une « erreur » de la direction 1 Air Journal

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