A la recherche de recettes, le nouveau gouvernement prévoit l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, qui pourrait mener à une augmentation du prix des billets pour les passagers.
Alors que le nouveau Premier ministre Michel Barnier a mis en avant la recherche de nouvelles recettes alliée à des économies dans son discours de politique générale hier, le gouvernement envisagerait de frapper fort sur le transport aérien avec une hausse significative de la taxe de solidarité (TSBA) sur les billets d’avion, selon une information des Échos. D’après le média, le ministère de l’Économie et des Finances a l’intention de collecter près d’un milliard d’euros en augmentant fortement la TSBA, avec des efforts plus importants demandés aux passagers « business » ou long-courrier (ainsi que l’aviation d’affaires). La TSBA rapporte actuellement 460 millions d’euros.
« Nos informations, qui semblent tout à fait fiables et certaines, nous font redouter une taxation du secteur aérien dans le cadre du budget 2025, portant sur un milliard d’euros », a indiqué le président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), Pascal de Izaguirre, évoquant un secteur « en état de choc ».
« Les compagnies aériennes ne sont pas en mesure d’absorber un tel choc de fiscalité », a prévenu Pascal de Izaguirre, par ailleurs PDG de Corsair. « Si ce projet voit le jour, il y aura une répercussion sur le prix des billets », prévient-on chez Air France. D’après les premières estimations, un billet en « business » pourrait coûter 200 euros plus cher en moyenne, et « quelques dizaines d’euros » en classe éco, selon un transporteur cité par le Parisien.
Actualisation : Bercy a confirmé l’augmentation de la taxe aérienne.
©Roissy
LePaysDesTaxes a commenté :
2 octobre 2024 - 15 h 30 min
secteur aérien la vache à lait, mine d’or, puits sans fond, source inépuisable,…. de l’administration
Justin Fair a commenté :
3 octobre 2024 - 8 h 19 min
Encore un boulet pour les compagnies françaises…
Greg765 a commenté :
3 octobre 2024 - 10 h 25 min
Pas que pour les compagnies françaises. C’est tout le marché français qui est touché peu importe la compagnie.
Par exemple easyJet n’est peut être pas française, mais elle effectue de nombreux vols en France. Si la taxe augmente trop, ils peuvent décider de redéployer leurs avions vers des marchés moins taxés. Au final le marché français verra moins de compétition et une hausse des tarifs, liée d’une part à la nouvelle taxe, d’autre part à l’attrition de l’offre.
Quand on sait que ce sont les compagnies qui financent le fonctionnement de la DGAC, aller gonfler ce que doivent payer les compagnies aériennes me semble abusif… L’état est mal géré et finit par choisir la simplicité en prélevant de l’argent là où il y en a, peu importe si c’est un secteur qui contribue déjà beaucoup aux budgets de l’état.
DD a commenté :
3 octobre 2024 - 16 h 28 min
Malheureusement, vous avez bien raison. Le marcher va se déplacer vers des compagnies qui ne seront pas assujetties à cette nième taxe. L’aérien n’est pas la seule activité dans le collimateur par ailleurs….
C’est rigolo que nos imminences grises ne savent pas encore que l’impôt tue l’impôt, d’ailleurs une fois dans le collimateur, c’est fini…
Bravo
H116L a commenté :
3 octobre 2024 - 11 h 11 min
C’est bien normal d’augmenter les taxes et impôts dans un pays qui gère si rigoureusement ses dépenses, subventions, allocations, distributions et augmentations régulières de tout ça.
(Humour noir – Hélas)
MIRADOR a commenté :
3 octobre 2024 - 12 h 32 min
Cette taxe, créée à l’initiative de J.Chirac (et, pour le Brésil, L.Lula Da Silva), était à l’origine destinée à financer l’aide au développement. On voit comment l’État s’en est petit à petit emparée pour remplir ses caisses. Aujourd’hui seule une petite partie du produit de la collecte reste affectée au financement des fonds de solidarité pour le développement. Un détournement de fonds en bonne et due forme pour le moins scandaleux !