Tous les vols prévus au départ ou à l’arrivée à l’aéroport de Bergame mardi ont été retardés, déroutés ou annulés. Le trafic aérien devait reprendre à 18h00 hier heure locale.
L’aéroport de Milan Bergame, également connu sous le nom d’Orio al Serio et qui dessert la ville italienne de Bergame, a connu une journée de chaos mardi, après un incident impliquant un vol Ryanair FR 846 en provenance de Barcelone El Prat. L’avion atterrissait à 07h55 heure locale lorsque les quatre pneus du train arrière ont éclaté, le laissant coincé sur la piste, qui a été rendue inutilisable sur une longueur de 450 m. Aucune conséquence pour les 161 passagers et membres d’équipage. Les travaux de restauration de la chaussée ont été réalisés après le retrait de l’avion resté à l’arrêt sur la piste, grâce à l’intervention de techniciens spécialisés sous la supervision du personnel de la société d’exploitation de l’aéroport Sacbo et des pompiers.
Une première reconstitution de l’incident a montré que les quatre pneus arrière de l’avion ont éclaté à l’atterrissage mais que le pilote a pu maintenir l’avion sur la piste, ce qui n’a entraîné que des dommages mineurs à l’avion. Après l’atterrissage, les pompiers sont intervenus pour évacuer les passagers et l’équipage, a indiqué Sacbo.
« En raison d’un avion bloqué sur la piste pour des problèmes techniques, les opérations sont temporairement suspendues », a indiqué l’aéroport sur son site Internet. « Les vols au départ sont retardés et les vols à l’arrivée peuvent être déroutés ou annulés jusqu’à la réouverture de la piste ».
Ryanair a réagi auprès d’Air Journal : « le vol FR846 reliant Barcelone à Milan Bergame (1er octobre) a rencontré un problème de pneu lors de son atterrissage à l’aéroport de Milan Bergame. Les passagers ont pu débarquer en toute sécurité, et l’appareil a été immédiatement inspecté par nos équipes techniques, qui procèdent actuellement aux réparations nécessaires afin d’assurer sa remise en service. »
L’incident a cependant endommagé la piste, ce qui a nécessité des travaux de réparation urgents. L’aéroport d’Orio a rouvert à 19h30 hier, près de 12 heures après l’incident. Hier, 154 vols étaient prévus au départ et autant à l’arrivée. Parmi les vols au départ, 74 ont été annulés et 17 ont été déroutés, et parmi les vols à l’arrivée, 55 ont été annulés et 17 ont été déroutés, selon le site Bergamo.corriere.it.
Greg765 a commenté :
2 octobre 2024 - 10 h 26 min
Je vais chipoter mais:
– la piste n’est pas vraiment inutilisable sur 450m. Elle est inutilisable à partir du moment où elle a subi des dégâts et qu’en plus un avion est immobilisé dessus. D’ailleurs c’est pour ça qu’il y a eu autant de perturbations. Ce n’est pas vraiment une histoire de longueur mais d’incapacité totale à utiliser la piste avant que l’avion soit dégagé et la piste réparée. Elle a en revanche été endommagée sur 450m.
– À un moment l’article parle de détournement. Ça a vraiment du être une très mauvaise journée à Bergamo hier!
– Il est aussi question d’évacuation par les pompiers. Le terme évacuation a un connotation d’urgence en aéronautique (les réglementations imposant que l’avion soit vide de tout occupant en 90s avec l’utilisation de la moitié des issues de secours). Ici il aurait été plus approprié de parler de débarquement des passagers sur la piste (situation inhabituelle mais sans urgence).
@fra a commenté :
2 octobre 2024 - 10 h 49 min
Et pour rappel, Ryanair a une flotte 100 % Boeing (737) ….
J’dis ça, j’dis rien 😉
Dans ce cas ne dites rien a commenté :
2 octobre 2024 - 12 h 27 min
D’une le groupe Ryanair a des A320 chez Lauda.
De deux, la famille 320 a eu beaucoup d’incidents de train d’atterrissage avec des roulettes de nez bloquées à 90°, etc… Des éclatements de MLG il y en a eu aussi sur 320. Donc bon…
Pas si Cool !! a commenté :
2 octobre 2024 - 12 h 46 min
Il semble qu’il avait des 4 pneus MICHELIN !!
C’est pas tjs Boeing…
Eclater 4 pneus en une seule fois, c’est très rare et une très grosse coïncidence .. à tel point, n’y avait pas quelque chose sur la piste qui a fait éclater les pneus.. comme pour le Concorde, il y a des année ?
High a commenté :
4 octobre 2024 - 20 h 30 min
Freinage sélectionné en high c’est bien l’équipage qui appui sur les pédales !!! Pas la piste ou les Michelin .
Ryanair amateur du PDG au salariés !!!
Greg765 a commenté :
5 octobre 2024 - 2 h 22 min
Je ne sais pas de quoi vous parlez. Si vous parlez des auto brakes il n’y a pas de « High », juste 1, 2, 3 et Max auto.
Dans tous les cas le freinage est automatique pour l’utilisation de l’autobrake donc vous délirez.
Grinch' a commenté :
5 octobre 2024 - 12 h 02 min
Questions pour les connaisseurs en technique :
Comment, pour ce cas particulier, les techniciens vont-ils faire pour changer les pneus, vu que la totalité du train arrière est à plat (la question serait aussi valable si ça avait été les deux pneus du train avant qui aient éclaté) ?
Quand il y a un seul pneu dégonflé ou éclaté, j’imagine que ça ne pose pas trop de problème vu que le reste du train (avant ou arrière) demeure fonctionnel, mais là ? Des boudins gonflables qui viennent soulever la carlingue ?
Greg765 a commenté :
8 octobre 2024 - 10 h 34 min
Même quand il ne s’agit de changer un seul pneu en temps normal le train est levé sur un cric.
Il n’y a pas de raison que ce soit différent ici. Après en général le cric est positionné sur le train. Peut être difficile à faire ici selon l’espace restant. Mais d’autres points d’appui sont prévus sur le fuselage (par exemple pour pouvoir tester la rentrée et sortie du train d’atterrissage pendant que l’avion est au sol). Donc ils vont probablement soulever l’avion comme si ils faisaient l’entretien du train.
Grinch' a commenté :
8 octobre 2024 - 12 h 20 min
Merci Greg765 pour ces explications.
J’avais pensé à des boudins gonflables car j’ai eu l’occasion de voir, il y a quelques années à Melun Villaroche, un 737 qui avait viré trop court sur un taxiway si bien que le train arrière avait roulé dans l’herbe. Mais vu comme les sols étaient détrempés, le train s’était enfoncé dans la terre sous le poids de l’avion, qui s’était donc littéralement embourbé.
Et à cause des sols trop meubles, la seule solution pour le désembourber avait été des boudins gonflables (il me semble fournis par les pompiers d’Orly) qui avaient soulevé l’aile, puis des plaques sur le sol pour soutenir les roues une fois les boudins dégonflés. La même technique que pour désensabler les voitures au Paris-Dakar, mais à une toute autre échelle…