KLM Royal Dutch Airlines a développé un programme qui permet au personnel de cabine de découvrir ce que c’est que de retourner au travail après une longue période d’absence grâce à la réalité virtuelle (VR).

KLM souhaite ainsi abaisser le seuil de retour au travail après une longue période d’absence, par exemple après une maladie ou un congé de maternité. Après une période d’essai réussie, KLM commencera à utiliser les lunettes de réalité virtuelle dans le cadre du programme de réintégration à partir du 1er octobre. KLM devient ainsi la première grande organisation aux Pays-Bas à utiliser la réalité virtuelle dans le cadre du processus de réintégration. Cette initiative innovante vise à faciliter le processus de réintégration, en le rendant moins intimidant pour les employés.

Dans l’environnement de réalité virtuelle, le collaborateur commence à la maison et suit ensuite une journée de travail étape par étape : de la remise des bagages au centre d’équipage au décollage effectif de l’avion, en passant par le travail à bord et l’arrivée à l’hôtel. Le test montre que les lunettes VR donnent aux collègues plus de confiance en eux et de motivation pour se remettre au travail. L’application VR est également utilisée pour déterminer si une personne est vraiment prête à retourner au travail, car elle permet de savoir si et où le collègue se retrouve bloqué dans le processus de réintégration. Cela permet de mettre en place un traitement ciblé.

« Nous constatons que certains collègues sont nerveux à l’idée de retourner au travail après une longue période sans vol. À 10 000 pieds d’altitude, on ne peut pas vraiment dire : « J’ai du mal à faire ça, je pense que je vais rentrer chez moi un peu plus tôt. » Avec les lunettes de réalité virtuelle, nous abaissons ce seuil en ramenant le monde de l’aviation « au sol » de manière très réaliste. En même temps, il s’agit également d’un outil de diagnostic : grâce aux lunettes, nous pouvons identifier les problèmes de réintégration des collègues. Cela signifie que nous pouvons travailler avec le collègue pour trouver une solution au problème auquel il est confronté. Cela permet de réunir la technologie et les personnes de manière pratique et responsable », explique Marion Leguijt, responsable du personnel de cabine chez KLM.

Outre le fait que les lunettes de réalité virtuelle permettent de reprendre le travail plus tôt, elles contribuent également à une employabilité durable. En permettant une approche ciblée et en gagnant en confiance en soi, les collègues sont moins susceptibles d’abandonner à nouveau. Le programme s’adresse actuellement aux collègues qui travaillent en cabine, mais KLM souhaite étendre le programme pour le rendre plus accessible à tous.

« Je n’ai pas pu travailler pendant une longue période et j’ai remarqué que le seuil de retour au travail devenait de plus en plus élevé. En utilisant les lunettes de réalité virtuelle, j’ai compris que l’arrivée dans ma chambre d’hôtel était un obstacle pour moi. Pour moi, c’était vraiment le moment où je me sentais seule et cela me rendait anxieuse. J’ai abordé ce problème avec la psychologue et j’ai repris confiance en moi », a témoigné Bouchra Echtaibi, hôtesse de l’air chez KLM.

KLM déclare s’efforcer « en permanence d’améliorer ses produits et ses processus ». « L’utilisation pionnière de lunettes de réalité virtuelle dans le processus de réinsertion s’inscrit donc parfaitement dans le caractère innovant de l’entreprise. »