Airbus a annoncé qu’il allait réorganiser sa production en se concentrant sur les «fondamentaux» pour maintenir la montée en cadence, alors que le secteur s’interroge de plus en plus sur sa capacité à atteindre son nouvel objectif annuel de 770 appareils pour 2024.
Confirmant les informations du quotidien La Tribune, Airbus a annoncé jeudi le lancement d’un programme «d’amélioration» baptisée LEAD!. «Compte tenu de la pression continue sur notre chaîne d’approvisionnement et de la situation économique générale complexe, il est apparu nécessaire de concentrer nos efforts sur les fondamentaux», a indiqué l’avionneur européen. Ce programme «se concentre sur la montée en cadence de nos activités principales» concernant les «avions commerciaux, fonctions intégrées, filiales», a-t-il ajouté sans plus de précision.
En juillet, Airbus a abaissé ses prévisions en matière de bénéfice et de livraisons pour l’ensemble de l’année à 770 avions, contre 800 auparavant, en raison de pénuries dans la chaîne d’approvisionnement. Une partie des fournisseurs, fragilisés par la pandémie, doivent investir et recruter afin d’augmenter leur production. À cela s’ajoutent le renchérissement des matières premières, les difficultés d’accès à certains composants et les coûts de l’énergie. Les difficultés sont notamment sensibles pour la fourniture de moteurs, d’équipements de cabines ou encore de trains d’atterrissage de long-courriers.
Airbus a déjà livré une trentaine d’avions en septembre, portant à 477 le nombre total d’appareils livrés depuis le début de l’année, selon le fournisseur de données aériennes Cirium. Si l’avionneur continue à ce rythme, il pourrait terminer le mois de septembre avec 36 livraisons (contre 55 en septembre 2023), soit 483 depuis le début de l’année, un résultat inférieur aux 488 livraisons effectuées sur la même période de l’année dernière.
«Les chiffres cumulés pour 2023 ont été très proches tout au long de l’année, ce qui renforce l’hypothèse potentiellement évolutive selon laquelle ils n’atteindront pas 770», a déclaré Rob Morris, responsable du conseil mondial chez Cirium, cité par l’agence Reuters. «Compte tenu des performances enregistrées depuis le début de l’année, il existe un risque plus important à la baisse qu’à la hausse», a estimé de son côté Sash Tusa, analyste chez Agency Partners, ajoutant que des inquiétudes subsistaient quant à l’accélération de la production au-delà de 2024.
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