C’est désormais une norme : à chaque bombardement israélien sur le territoire libanais et chaque tir de roquettes du Hezbollah sur le territoire hébreu, les compagnies aériennes occidentales suspendent leurs vols à destination de la capitale libanaise Beyrouth.
Air France et sa filiale low cost Transavia ont décidé de suspendre la desserte de Beyrouth jusqu’au 1er octobre inclus, mais les liaisons d’Air France avec la desserte israélienne de Tel-Aviv ont repris. Le groupe aérien allemand Lufthansa, qui compte également les compagnies aériennes Austrian Airlines, Brussels Airlines et SWISS, a suspendu ses liaisons vers Beyrouth jusqu’au 26 octobre et celles avec Tel-Aviv et Téhéran jusqu’au 14 octobre inclus.
« Nous continuons de suivre de près la situation au Moyen-Orient et restons en contact avec les autorités locales pour déterminer quand les vols pourront reprendre. La sûreté et la sécurité seront toujours la priorité absolue », a précisé Brussels Airlines.
Les compagnies aériennes du Moyen-Orient -Emirates, Flydubai, Etihad Airways, Egyptair, Royal Jordanian, etc.- ont juste annulé leurs vols à Beyrouth mardi et mercredi, lorsque la tension est montée d’un cran après d’intenses bombardements israéliens contre le Hezbollah dans le sud du Liban. British Airways, qui n’assurent aucun vol vers le Liban, a annulé ses liaisons avec Tel Aviv de mardi à jeudi.
La compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines (MEA), qui opère toujours normalement ses vols à partir de l’aéroport Beyrouth-Rafic Hariri vers dont Paris, Istanbul, Dubaï, etc. Elle bénéficie de la situation de quasi-monopole, remplissant tous ses vols à des tarifs élevés : «Nos vols sont surbookés en raison des annulations des autres compagnies aériennes. Il n’y a aucun siège disponible, pour aucune destination, avant dimanche», a déclaré une source chez MEA. Quelques rares compagnies comme Iraki Airways, Ethiopian Airlines et Pegasus desservent encore Beyrouth, tout en réduisant leur programme de vols.
En ce moment, pour les Libanais, prendre l’avion depuis Beyrouth est devenue mission quasi-impossible. Aussi, Aussi, certains optent pour un trajet en bus de Beyrouth à Amman via la Syrie, d’une durée d’environ 12 heures, proposé par une agence de voyages pour un prix variant entre 65 et 125 dollars. Les plus fortunés préfèrent prendre la mer pour Chypre, à quelque 200 km des côtes libanaises, où ils pourront prendre l’avion à l’aéroport international de Larnaca. Un voyage en hors-bord de cinq heures entre le port de Dbayeh, au nord de Beyrouth, et Ayia Napa, à Chypre coûte en moyenne 1 200 dollars.
Dans un incident séparé jeudi, un Airbus A350 d’Air France reliant Paris à Tel Aviv a dû faire demi-tour alors que l’avion était déjà à l’approche de sa destination finale. L’A350 a rebroussé chemin avec ses passagers vers Paris, réalisant un vol de 6 heures et 50 minutes vers « nulle part ». Que s’est-il passé pour qu’une telle décision soit prise ? Selon la compagnie aérienne tricolore, citée par le site Actu.fr, un incident technique « n’affectant pas la navigabilité de l’appareil » est à l’origine du demi-tour à son point de départ.
Air France a probablement pris la décision de renvoyer l’A350 à Paris, où il est plus facile pour l’avion de recevoir l’entretien nécessaire. Compte tenu du contexte sécuritaire au Moyen-Orient, c’était peut-être trop risqué de laisser un A350 stationné sur le tarmac de l’aéroport Tel Aviv-Ben Gourion pour y être maintenu pendant une période prolongée.
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