Le Qatar est devenu le premier pays du Golfe à être admis au programme américain d’exemption de visa, ont annoncé les États-Unis, ce qui permettra aux citoyens qataris de se rendre dans le pays sans visa pendant 90 jours maximum.

Dans une déclaration conjointe publiée mardi, le Département d’État américain et le Département de la sécurité intérieure ont déclaré que les citoyens qataris pourraient déposer leur demande au plus tard le 1er décembre via le portail en ligne et l’application mobile du système d’autorisation de voyage électronique ESTA. « Le respect par le Qatar des exigences de sécurité strictes pour rejoindre le programme d’exemption de visa renforcera notre partenariat stratégique et améliorera la circulation des personnes et des échanges commerciaux entre nos deux pays », a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken. « L’adhésion du Qatar rendra les voyages entre les États-Unis et le Qatar plus sûrs, plus sécurisés et plus faciles pour les Américains et les Qataris. »

Le Qatar devient le 42ème membre du programme d’exemption de visa. Ce dernier permet aux citoyens des pays participants de voyager aux États-Unis pour des séjours touristiques ou d’affaires de 90 jours ou moins, sans avoir besoin d’un visa traditionnel. Cependant, les voyageurs éligibles doivent obtenir une autorisation préalable à travers le système électronique d’autorisation de voyage, plus connu sous le nom d’ESTA (Electronic System for Travel Authorization). L’ESTA est généralement approuvée en quelques minutes, bien que certaines demandes puissent prendre jusqu’à 72 heures. Le processus est beaucoup moins coûteux et plus rapide que l’obtention du visa standard B-1/B-2. Une fois approuvée, l’ESTA est valide pour une durée de deux ans ou jusqu’à expiration du passeport. Il est à noter que l’ESTA ne garantit pas l’entrée aux États-Unis ; elle autorise simplement le voyageur à se rendre aux points d’entrée américains, où la décision finale appartient aux agents de l’immigration.

Le Qatar et les États-Unis entretiennent des liens étroits depuis des années, et Washington a officiellement désigné Doha comme un « allié majeur, non membre de l’OTAN » en 2022 – le pays abrite également une importante base américaine- signe de l’approfondissement du partenariat militaire et économique entre les deux pays. Le Qatar a également joué un rôle important aux côtés des États-Unis dans la tentative de négocier un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre d’Israël contre la bande de Gaza, qui dure depuis près d’un an, même si ces efforts n’ont rien donné à ce jour. Dans la déclaration de mardi, l’administration du président américain Joe Biden a déclaré que le Qatar « a été un partenaire exceptionnel pour les États-Unis, et notre relation stratégique n’a fait que se renforcer au cours des dernières années ».

Israël fait partie de ce programme d’exemption seulement depuis l’année dernière après des négociations difficiles avec les Etats-Unis afin de présenter des garanties quant à l’entrée de citoyens américains d’origine palestinienne ou arabe.

Les États-Unis intègrent le Qatar dans le programme d’exemption de visa 1 Air Journal

©Boeing