Le syndicat représentant des milliers de travailleurs de Boeing, en grève depuis le 13 septembre, a dénoncé ce que le géant de l’aéronautique a appelé sa « meilleure et dernière » offre salariale, qui propose une augmentation de 30 % sur quatre ans, l’estimant insuffisante.

La nouvelle offre comprenait également le rétablissement d’une prime de performance et de meilleures prestations de retraite. Pour Boeing, avec cette proposition, le salaire moyen annuel d’un machiniste syndiqué passerait de 75 608 dollars à 111 155 dollars à l’échéance de la convention collective dans quatre ans.

Toutefois, l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (IAM) a déclaré que l’offre n’avait pas été négociée avec le syndicat et qu’elle « nous a été présentée sans aucune discussion », une affirmation que Boeing nie. « Après avoir écouté nos employés et leurs préoccupations, Boeing a présenté aujourd’hui sa meilleure et dernière offre », a déclaré le géant de la construction aéronautique dans une lettre.

La proposition double également la valeur d’une prime unique à la signature du nouvel accord salarial à 6 000 dollars. Le reste de l’accord présenté le 8 septembre, notamment l’engagement de produire le prochain avion pour 2035 dans la région de Seattle. Boeing a déclaré que l’offre dépendait de sa ratification par les membres du syndicat avant minuit, le vendredi 27 septembre heure locale. Mais « Boeing reste loin du compte avec cette proposition », a répondu l’IAM-District 751, branche locale du syndicat, dans un communiqué, qui réclame notamment une augmentation de salaire de 40 %. L’IAM a annoncé qu’elle ne voterait pas le 27 septembre, mais qu’elle consulterait ses membres. « Lever la grève est la priorité absolue », a affirmé vendredi Robert Kelly Ortberg, le tout nouveau patron de Boeing, dans un message adressé aux employés, disant « avoir hâte de s’engager sur le chemin de la reprise ».

Plus de 30 000 travailleurs de Boeing se sont mis en grève depuis dix jours après avoir rejeté à une écrasante majorité une offre d’augmentation salariale de 25 % mais supprimait une prime de performance annuelle.  Leur mouvement a entraîné la fermeture de deux grandes usines d’assemblage dans la région de Puget Sound, paralysant la production de son best seller, le 737 MAX, du 777 et du 767 cargo, dont les livraisons cumulent déjà les retards. Une situation d’autant plus problématique pour Boeing que l’avionneur encaisse la plus grosse partie du paiement (environ 60 %) à la remise des avions.

Le syndicat de Boeing juge insuffisante la proposition d’augmenter les salaires de 30 % 1 Air Journal

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