American Airlines a demandé vendredi au ministère américain des Transports de l’autoriser à retarder la reprise de deux vols quotidiens vers la Chine depuis les États-Unis, invoquant une demande de voyages en baisse entre les deux plus grandes économies du monde, selon Reuters.
Le transporteur aérien américain exploite actuellement un vol quotidien entre Dallas et Shanghai et a demandé l’autorisation de prolonger une dérogation pour continuer à ne pas effectuer deux autres vols quotidiens vers la Chine, affirmant que « la demande de passagers entre les États-Unis et la Chine n’a pas retrouvé les niveaux d’avant la pandémie ». La compagnie aérienne demande une dérogation pour retarder les deux vols supplémentaires qu’elle avait initialement prévus, compte tenu du faible intérêt des consommateurs pour le marché chinois.
American Airlines n’est pas la seule à prendre cette décision. Delta Air Lines et United Airlines ont également déposé des demandes similaires auprès du ministère des Transports, chacune demandant l’autorisation de retarder l’extension de leurs programmes de vols vers la Chine. Delta opère actuellement des vols quotidiens depuis Seattle et Detroit vers Shanghai, mais a demandé de reporter la reprise de quatre autres vols quotidiens, dont deux vols vers Shanghai et deux vers Beijing. Selon le dossier de Delta, la compagnie aérienne a également évoqué l’insuffisance du marché, indiquant que la demande de voyages vers la Chine n’a pas complètement rebondi.
United Airlines, qui offre le service chinois le plus étendu parmi les transporteurs américains, opère actuellement neuf vols quotidiens United Airlines a annoncé qu’elle souhaitait reporter six de ses vols dans le pays. Cette réduction permettrait à la compagnie aérienne de n’opérer que trois vols quotidiens en attendant que la demande s’améliore.
L’hésitation de ces compagnies aériennes à reprendre leurs opérations à grande échelle vers la Chine intervient malgré un rebond significatif tourisme étranger en Chine. Au cours des sept premiers mois de 2024, 17,25 millions de visiteurs étrangers se sont rendus en Chine, représentant 130 % d’augmentation d’une année sur l’autre, selon les données officielles. Ces chiffres suggèrent une forte hausse du tourisme par rapport à l’année précédente, mais les compagnies aériennes restent prudentes quant à la viabilité de davantage de vols. Une grande partie de la demande actuelle semble être tirée par les voyageurs non américains, ce qui laisse le marché des voyages entre les États-Unis et la Chine à la traîne par rapport aux autres régions en termes de reprise.
Bencello a commenté :
23 septembre 2024 - 15 h 02 min
La Chine souffre d’une économie poussive (chiffres de croissance arrangés, immobilier ravagé…) et d’une image politique abîmée (Covid, contrôle policier, Xi Jinping omnipotent).
Si l’on ajoute les sanctions actuelles et futures (voitures, aciers, logiciels…), les limitations de sorties pour les ressortissants chinois et le contrôle de l’occident sur ses relations avec la Russie, le besoin de voyage est tout sauf porteur (cf les chiffres d’ONU tourisme dans l’article de ce jour même).
contrôle de l’occident sur ses relations avec la Russie a commenté :
24 septembre 2024 - 10 h 00 min
Voilà qui est révélateur de réflexes impérialistes dont se convainquent ceux auxquels on arrive à faire croire qu’ils ont une 5ème liberté sur des relations entre deux pays qui BRICS tellement que l’occident va pouvoir interférer comme avec des enfants dans une cour de récréation : “ça suffit, les enfants, chacun dans un coin”.
Les sanctions US s’appliquent sur le marché US et libre à la chine de vendre ses voitures là où il y a des routes à commence par le marché local qui a bien besoin de se décarbonner.
“Au cours des sept premiers mois de 2024, 17,25 millions de visiteurs étrangers se sont rendus en Chine, représentant 130 % d’augmentation d’une année sur l’autre, selon les données officielles.”
Est donc, selon vous, c’est une chimère ? Ça m’apparait plutôt comme une réussite de la largesse de visa depuis cette année non ?
“une image politique abîmée” car les touristes vont regarder l’image politique ou les couchers de soleils ? Comment s’appelle le premier ministre ? Qui s’en souci en revanche, se selfier à 470KM/H sur le maglev : ça c’est du bon !!!
Quand à “Covid, contrôle policier, Xi Jinping omnipotent” Je suis sûr que ça s’applique aussi pas très loin de chez vous en remplaçant quelques noms…
Bencello a commenté :
24 septembre 2024 - 11 h 24 min
On peut aussi prendre une base de comparaison sur 2020 pour faire exploser les statistiques.
En juillet, il y a eu 23 % de vols en moins au départ de la Chine par rapport au même mois en 2019, selon les données de Cirium.
https://www.zonebourse.com/cours/action/CHINA-EASTERN-AIRLINES-CO-6496810/actualite/Analyse-Les-compagnies-aeriennes-etrangeres-se-desinteressent-de-la-Chine-alors-que-les-compa-47609116/
https://www.air-journal.fr/2024-09-23-les-arrivees-de-touristes-internationaux-atteignent-96-des-niveaux-davant-la-pandemie-5258172.html
Je travaille avec la Chine et je peux vous confirmer que les usines sont cruellement sous-utilisées, les clients occidentaux, notamment américains, ont mis le pays de côté.
Pas de jugement sur la situation politique locale (ni la politique US), mais, de fait, la reprise en main autoritaire de l’économie, et les tensions internatonales sont un frein aux investissements étrangers, revenus à leur niveau de 1993.
Les compagnies aériennes chinoises peuvent relancer des liaisons, aidées par des coûts bien moindre que leurs concurrentes occidentales, cela ne fera pas revenir les touristes par millions, alors que le Japon, le Vietnam, la Corée du Sud… sont devenus attractifs, et que les délivrance de passeports aux ressortissants chinois sont très “contrôlées”.
Caravelle a commenté :
24 septembre 2024 - 14 h 14 min
Les USA mènent une guerre économique féroce à la Chine afin de conserver leur hégémonie actuelle.
Oubliés les mantras du libéralisme et de la libre circulation des biens quand cela ne les arrange plus…
Il n’y a en fait aucun pays avec une économie vraiment libérale, cela oscille entre un contrôle total comme la Chine (et autres pays communistes) et une économie semi-dirigée dans la plupart des pays dits occidentaux.