Le gouvernement du président ultralibéral argentin Javier Milei a publié un décret obligeant l’aviation civile à un service minimum de 50% en cas de grève.

Ce service minimum «devra prendre en compte un pourcentage qui ne pourra en aucun cas être inférieur à 50% du service normal et régulier», selon un décret publié au Journal officiel lundi. En cas de grève dont le préavis doit être déposé au moins cinq jours à l’avance, «une commission définira sous 24 heures les vols qui seront maintenus pendant la mesure de force», a détaillé de son côté le ministre de la Dérégulation et de la Transformation de l’État, Federico Sturzenegger, sur son compte X. Faute d’accord en commission, le ministère du Travail établira quels vols doivent être maintenus, a-t-il ajouté.

Ce décret présidentiel intervient après plusieurs grèves récentes dans l’aviation argentine, à l’appel de pilotes et du personnel navigant, qui a cloué au sol la semaine dernière la compagnie nationale Aerolineas Argentinas, causant 319 annulations et affectant 37 000 passagers, en majorité sur des vols intérieurs.

Techniquement, ce décret présidentiel peut être invalidé par le Parlement, avec lequel Javier Milei bataille ces derniers temps sur diverses législations. Mais dans l’attente de cet examen législatif, il prévaut. Pablo Biro, dirigeant de la section argentine du syndicat des pilotes APLA, a dénoncé un décret «illégitime et illégal», et annoncé des recours en justice et devant des instances internationales du Travail.

Argentine : un service minimum de 50% en cas de grève du transport aérien 1 Air Journal

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