Les ouvriers de Boeing sur la côte Ouest des Etats-Unis, où se trouvent les principales usines d’assemblage de l’avionneur dans le pays, se sont massivement mis en grève depuis hier afin d’obtenir une revalorisation salariale.
Cette grève, la première depuis 2008, a débuté à minuit heure locale (vendredi 07h00 GMT). Elle paralyse les deux grandes usines d’assemblage de Renton et d’Everett, qui produisent le 737 MAX, le 777 et le 767 (version cargo et ravitailleur militaire), dont les livraisons cumulent déjà les retards. La production d’autres sites, notamment une usine de pièces détachées à Portland (Oregon) tout proche, est également arrêtée, tout comme le réusinage de dizaines de 787 Dreamliner effectué à Everett depuis plusieurs mois.
En revanche, l’assemblage du 787 Dreamliner n’est pas perturbée à ce stade car l’usine se trouve en Caroline du Sud (est), où les ouvriers bénéficient d’une convention collective distincte et celle des ouvriers de la côte Ouest.
Les membres du syndicat des machinistes IAM ont voté à 96% en faveur de la grève et ont rejeté à 94,6% le projet d’accord conclu par leurs représentants avec la direction de Boeing. Ils réclament une augmentation de leurs salaires, gelés depuis 2012, de 40% sur les quatre prochaines années, alors que la direction de son côté propose une hausse de 25%.
Cette mise à l’arrêt de la production, alors que l’avionneur américaine peine régulièrement à respecter ses délais, menace de pénaliser plus encore le constructeur américain, accablé par des retards de livraisons à la suite de nombreux incidents de production et par une dette de 60 milliards de dollars (54,14 milliards d’euros). La direction s’est dit prête à retourner à la table des négociations.
“Le message qui a été clairement envoyé est que le projet d’accord auquel nous sommes parvenus avec les responsables d’IAM n’était pas acceptable pour leurs adhérents“, a déclaré Boeing dans un communiqué. “Nous gardons la volonté de renouer notre relation avec nos employés et avec le syndicat et nous sommes prêts à revenir à la table des négociations pour parvenir à un nouvel accord.“
Ah Bon ? a commenté :
14 septembre 2024 - 13 h 06 min
C’est la seule solution qu’ont trouvé les employés pour empêcher leurs (très chers) dirigeants de continuer à sortir des appareils non conformes.
Quant aux fausses augmentations qui sucrent en même temps les primes…
inukshuk a commenté :
14 septembre 2024 - 22 h 43 min
Curieusement ni Calhoun ni son successeur ne se sont mis en grève. Ils ont sans doute pu se mettre plus facilement d’accord avec eux-mêmes sur le montant de leurs revalorisations salariales.
CHECK LAST a commenté :
15 septembre 2024 - 14 h 28 min
https://www.ledevoir.com/economie/570635/pas-d-indemnites-de-depart-pour-l-ancien-patron-de-boeing?
Muilenburg a été viré sans indemnité ni prime mais (voyez l hypocrisie) a pu garder ses stock options cumulées après presque 20 passés à faire couler la boite ….
Valeur de ses actions en bourse à son licenciement ? 218 millions de dollars soit à peu près 660 000 actions !!…Il se murmure qu il en aurait vendu fissa fissa la plus grande partie vu la dégringolade du cours boing en 2020 à cause du covid !! Il partait en Décembre 2019 avec un cours à 330 UDS en mars 2020 avec le covid le cours passait à 95 USD il y a donc une justice !!…155 millions de pertes !!..
Calhoum encore plus nul (tilo l illettré si clairvoyant déclarait sûr de lui qu il allait tout régler) part avec presque 70 millions de dollars de prime golden parachute salaire et stock options ..La honte !
Mais bizarrement depuis 2012 les employés de boing n ont pas été augmentés car la direction leur a imposé le blocage des salaires après les grèves de 2008 ..
Faite ce que je dis pas ce que je fais …
boing n a plus un cents et les employés veulent se protèger avant la curée
Les actionnaires vont demander des comptes des têtes vont tomber et les licenciements arriver tôt ou tard …Dans la presse il se dire que l orgueil national US qui protégeait boing s effrite et que le contribuable US en a marre de payer pour les conneries d une entreprise nationale qui veut faire croire qu elle est privée mais lui fait régler la note des 787 et MAX gouffre à pognon ..
Plus personne n ignore là bas que boing est maintenu à flot par le pentagone et la maison blanche les médias en parle chaque semaine
Il n y a que le club des comiques d AJ pour prétendre que boing est encore une grande entreprise
Bio a commenté :
16 septembre 2024 - 8 h 17 min
On peut ajouter que dans les autres branches du groupe, ce n’est guère plus glorieux.
Le spatial par exemple avec la magnifique (ironie inside…) capsule starliner qui fini par décoller après…. moultes années de retard mais qui s’avère incapable de ramener ses astronautes…
Pendant ce temps là, SpaceX fait des EVA avec des astronautes non professionnels.