Les ouvriers de Boeing sur la côte Ouest américaine, où se trouvent les principales usines de l’avionneur américain aux Etats-Unis, ont voté hier en faveur d’une grève afin d’obtenir une revalorisation salariale, malgré un accord conclu entre la direction et le syndicat majoritaire.

Cette grève, la première depuis 2008, doit démarrer à minuit heure locale (aujourd’hui 07h00 GMT). Les quelque 33 000 salariés des usines de Boeing ont rejeté un accord préliminaire, fruit de plusieurs mois de négociations entre la direction et l’antenne locale du syndicat des machinistes (IAM).

Cette nouvelle convention, qui doit remplacer celle en vigueur depuis seize ans, prévoit une hausse salariale de 25% sur quatre ans ainsi qu’un engagement d’investissements dans la région de la côte Ouest. Et en particulier, la construction du prochain avion -annoncé pour 2035- dans le berceau historique de l’avionneur à Seattle qui assurerait des emplois pour plusieurs décennies. Boeing espérait que ces concessions suffiraient à écarter tout risque de grève, alors que sa situation financière est précaire depuis le crash de deux 737 MAX-8 en 2018 et en 2019 (346 morts) et une multitude de problèmes de qualité de la production.

Mais les ouvriers en faveur d’une grève ont estimé que la hausse salariale de 25% sur quatre ans est trop éloignée des demandes du syndicat IAM (+40% initialement) et que le volet sur les retraites est insatisfaisant. Leur grève paralyserait la production du 737, du 777 et du 767 cargo, dont les livraisons cumulent déjà les retards. Une situation d’autant plus problématique que Boeing encaisse la plus grosse partie du paiement (environ 60%) à la remise des avions.

Boeing : les ouvriers des usines d'assemblage votent en faveur d'une grève 1 Air Journal

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