EasyJet a annoncé la fin de sa base à Toulouse-Blagnac où elle positionne deux A320. Un plan de départs volontaires (PDV) devrait concerner une trentaine d’employés.
EasyJet doit quitter sa base toulousaine en mars 2025, soit treize ans après s’y être installée et où elle y opère depuis plus de vingt ans. Elle précise malgré tout qu’elle continuera à desservir cette destination et qu’elle y proposera des vols. La remise en question de cette base provient, selon l’explication de la low cost d’ « une combinaison de facteurs, dont une reprise plus lente post-Covid et la pression inflationniste qui impacte la capacité d’easyJet à investir davantage en France ». Avant la période Covid, easyJet enregistrait un trafic de 2,5 millions de passagers à Blagnac. La compagnie a transporté près de 2 millions de passagers depuis et vers Toulouse au cours de l’exercice 2023. Avec des deux avions basés sur la plateforme toulousaine, elle dessert aujourd’hui vingt destinations.
Dans ce cadre, elle prévoit « le transfert d’un avion de Roissy à Orly et un plan limité de départs volontaires pour le personnel de cabine de trois des bases françaises de la compagnie », avec un objectif d’une trentaine de salariés sur un effectif actuel de mille huit cents. « Notre proposition ne prévoit aucun départ contraint », a assuré le directeur d’easyJet pour la France, Bertrand Godinot. Des garanties ont malgré tout été données pour la préservation de l’emploi : 125 collaborateurs à Toulouse, incluant des pilotes, stewards et hôtesses de l’air se verront proposer un poste dans une de ses six autres bases (Orly, Roissy, Lyon, Nice…). EasyJet promet aussi d’aider ceux qui ne souhaitent pas quitter la Ville rose à trouver un emploi sur place.
Le syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO), représentant les hôtesses de l’air et stewards, a condamné « fermement » cette décision mardi soir dans un communiqué et demandé à la direction qu’elle « reconsidère sa position ». Pour le SNPNC-FO, « cette base a montré des résultats très encourageants au cours des derniers mois et des dernières années ». EasyJet affirme de son côté qu’elle « travaillera étroitement avec ses partenaires sociaux durant toute la consultation ».
Dans son communiqué, easyJet souhaite « continuer à se développer en France et prévoit notamment une croissance de capacité de plus de 5 % cet hiver ». La compagnie transporte plus de 20 millions de passagers chaque année et emploie 1 800 salariés sous contrat de droit français. En 2024, easyJet a ouvert 36 nouvelles lignes en France.
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