Malaysia Airlines a annoncé hier avoir trouvé un «problème potentiel» sur un moteur d’Airbus A350-900 dans sa flotte composée de sept appareils, mais a ajouté qu’il avait été «rapidement résolu».

«Malaysia Airlines Berhad confirme que sa flotte d’A350-900, Trent XWB-84, a récemment fait l’objet d’une inspection préventive, au cours de laquelle un possible problème avec les tuyaux de carburant à haute pression a été identifié sur un avion», a indiqué la compagnie aérienne malaisienne dans un communiqué. «Ce problème a été rapidement résolu et l’avion a été entièrement autorisé à reprendre le service dans le respect de stricts protocoles de maintenance», a-t-elle ajouté.

En Europe, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a estimé que rien ne justifiait «à ce stade» d’élargir les inspections à l’A350-900 qui représente la vaste majorité des A350 en service (dont chez Air France) : 530 appareils selon les chiffres d’Airbus publiés vendredi. Les moteurs Trent XWB-84, installés sur l’A350-900, «sont similaires mais diffèrent par leur conception et leur historique de service» par rapport aux moteurs Trent XWB-97 qui équipent l’A350-1000 et qui doivent être inspectés. «Sur la base des informations disponibles, une extension des mesures à ces moteurs [Trent XWB-84, ndlr] n’est pas justifiée à ce stade», a déclaré à l’AFP une porte-parole de l’AESA.

Plusieurs compagnies aériennes dans le monde ont ordonné des inspections de leurs A350-1000 après que la compagnie Cathay Pacific a immobilisé cette semaine 48 appareils pour des contrôles. La compagnie aérienne hongkongaise a alors évoqué une «défaillance» sur un moteur Trent XWB-97 lors d’un vol de Hong Kong vers Zurich.

L’Union européenne a demandé jeudi l’inspection en urgence des A350-1000 équipés des moteurs XWB-97. Au total, 87 A350-1000 sont actuellement en service dans le monde. Selon l’AESA, l’A350-1000 de Cathay Pacific a subi un «incendie d’un moteur en vol, peu après le décollage», lié a priori à des «canalisations de carburant à haute pression» défectueuses.

Le fabriquant britannique de moteurs d’avion Rolls-Royce a pour sa part déclaré jeudi «travailler en étroite collaboration» avec l’AESA «sur un programme ponctuel d’inspection préventive des moteurs, qui pourrait n’être applicable qu’à une partie de la flotte A350».

Malaysia Airlines signale un «problème potentiel» sur un moteur d'A350-900 2 Air Journal

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