Les habitants du village espagnol O Hío, en Galice, ont trouvé un moyen inédit de manifester leur mécontentement face à l’afflux massif de touristes.
Dimanche dernier, entre 60 et 80 habitants ont formé un barrage en traversant en continu trois passages piétons, bloquant ainsi l’accès des automobilistes aux plages locales. Les piétons allaient et venaient sans hâte tandis que des dizaines de véhicules arrêtés attendait qu’ils libèrent le passage piéton.
Depuis quelques semaines, les habitants d’O Hío manifestent pour réclamer un plan de réaménagement et de circulation des plages. Selon la presse locale, ils ne s’en prennent pas aux touristes qui viennent profiter de la côte d’O Morrazo mais plutôt aux personnes inciviles qui se garent mal et bloquent les entrées de leur maison et les trottoirs.
Nueva protesta de los vecinos de #OMorrazo contra el colapso de los turistas en las playas
— La Voz de Galicia (@lavozdegalicia) August 25, 2024
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‼«Estamos hartos de que los coches aparquen donde quieran»
📹 Xoan Carlos Gil pic.twitter.com/gR2LohgX6z
Eric Thire a commenté :
2 septembre 2024 - 14 h 23 min
tout simplement ridicule
Caravelle a commenté :
2 septembre 2024 - 15 h 59 min
C’est votre commentaire qui l’est, ce n’est pas vous qui subissez au quotidien les nuisances mentionnées dans l’article.
Lys a commenté :
2 septembre 2024 - 20 h 50 min
Le surtourisme aujourd’hui n’est plus une vue de l’esprit réservée à quelques bobos, ou à des chercheurs et autres sociologues experts en tout. La limite est dépassée en de nombreux endroits sur la planète : parlez-en aux habitants de Barcelone (immeubles devenant presqu’entièrement des AirBnB provoquant une baisse du nombre des logements disponibles pour les habitants, ainsi qu’une hausse des loyers), de Venise (paquebots géants qui remontent le Grand canal et provoquent des flux dommageables aux pilotis et habitations)… Combien d’îles des côtes de France ont établi des limites quotidiennes de touristes autorisés à débarquer ? Même Lyon, qui n’a pourtant pas une dimension touristique intercontinentale, loin de là, est touchée : dans le quartier Renaissance du Vieux Lyon, classé Unesco, les boîtes à clés envahissent les porches, les commerces touristiques (crêpiers, bars nocturnes, glaciers, souvenirs…) prennent le pas sur les commerces du quotidien, et les habitants excédés fuient ce quartier où les nuisances (vie sociale en berne, sonores, déjections, dégradations, immondices, dévalorisation du patrimoine…). Autre symbole : les fameuses “traboules”, ces passages qui permettent de traverser les immeubles d’une rue à l’autre sans se mouiller (bien connues des canuts qui les utilisaient pour protéger la soie, et des résistants qui voulaient échapper à l’occupant) sont de moins en moins accessibles, les touristes manquant de discrétion, oubliant qu’ils passent à quelques mètres des appartements, et les syndics et autres régies devant répercuter sur les charges le nettoyage et l’électricité supplémentaires sur les loyers (même si une convention signée avec la ville de Lyon permet un partage de la facture )… Alors, si la réaction des habitants de ce village d’Espagne peut sembler “ridicule” à cet intervenant (de quel droit se permet-il de les juger, lui qui n’habite pas sur place ?), elle a l’immense mérite de ne faire de mal à personne, et est un témoignage supplémentaire que les élus, et tous les responsables dignes de ce nom, doivent réellement prendre en compte ce tourisme qui était une poule aux oeufs d’or il y a cinquante ans, et qui devient parfois un vrai fléau.
inukshuk a commenté :
3 septembre 2024 - 8 h 01 min
@LYS: +1000!
Le surtourisme est un fléau dont on prend seulement conscience. Seuls quelques passéistes attardés peuvent le nier. AirBnB et autres Booking, ou Ryanair outre qu’elles sont des entreprises basées sur l’évasion fiscale, contribuent largement à ce phénomène qui attire des ploucs qui “font” un pays entier en 2 jours et 3 nuits alors que les autochtones ont mis des siècles à le construire. Où est l’époque où tourisme signifiait découvrir un pays, ses gens? Aujourd’hui cela se résume à photographier un monument en 3 secondes (sans même le regarder, on regardera la photo à la maison!) et jeter sa canette de Coca discrètement en passant dans un traboule, ou aller se défoncer bruyamment dans les discothèques d’Ibiza…
Trap a commenté :
2 septembre 2024 - 23 h 33 min
Sans bien sur, majuscule au début, point à la fin ni évidemment le moindre argument.
C’est tout ce que votre cerveau peut produire ?
FL360 a commenté :
3 septembre 2024 - 14 h 09 min
On ne peut pas vouloir le beurre, l’argent du beurre et … la crémière !
Les premiers à profiter du sur-tourisme sont les communes (y’a bon les taxes ! ), les propriétaires de locations saisonnières (y’a bon les locations à prix d’or ! ) et les commerçants (y’a bon le touriste à dépouiller avec des souvenirs Made in China et de la malbouffe Made in Metro surgelée ! ).
Quant à ceux qualifiant ces touristes de “ploucs”, sachez que vous êtres toujours le plouc de quelqu’un !
Autrefois, seules les classes privilégiées voyageaient. Puis les classes laborieuses sont devenus les classes moyennes (qui veulent tous une BM ou une Mercedes d’occasion, à crédit, pour faire riches), puis les classes moyennes supérieures (qui veulent tous une BM ou une Mercedes neuves, toujours à crédit, pour faire encore plus riches). Et tous ces gens là voyagent, souvent à petit prix, mais voyagent.
Que certains le déplorent, c’est leur problème, mais c’est ainsi. Peut-être ont-ils en tête une mesure pour limiter le sur-tourisme, tel qu’interdire de voyages tout individu gagnant moins de 10 000 € par mois ! ! !