Aujourd’hui, les compagnies aériennes à bas prix proposent chaque semaine environ 33 % des sièges et exploitent 30 % des vols réguliers dans le monde, ce qui en fait le secteur à la croissance la plus rapide de l’aviation ces dernières années.
Quelle serait la prochaine étape pour les low cost ? se demande OAG (Official Aviation Guide), fournisseur dans l’analyse de données dans le transport aérien. Dans une analyse (en anglais), OAG rappelle les bases d’une compagnie aérienne à bas prix, ce qui les différencie et comment elles évoluent.
Les low cost représentent seulement 15 % de toutes les compagnies aériennes mais offrent 33 % de tous les sièges. Pour qu’une LCC réussisse, elle doit avoir un niveau d’exploitation qui lui permet de maximiser son efficacité opérationnelle : exploiter un seul type d’avion, exploiter des avions avec le nombre maximum de sièges, exploiter des avions aussi longtemps que possible chaque jour, et facturer au maximum des services supplémentaires (bagages, sièges, snack à bord, wifi payant, etc.).
Depuis 2019 et la crise pandémique, les low-cost ont augmenté leur part mondiale de capacité de 13 %, tandis que les compagnies aériennes traditionnelles n’ont pas encore complètement retrouvé leurs niveaux de capacité de pré-Covid. Pour les low cost, le timing était primordial, les nouvelles commandes d’avions étant livrées pendant et dans les années qui ont immédiatement suivi la pandémie. Et même si toutes les compagnies aériennes ont actuellement du mal à se faire livrer leurs avions à temps, cela semble avoir un impact plus important sur les compagnies aériennes traditionnelles que sur leurs concurrentes low cost, estime OAG.
Aujourd’hui, quatre des dix plus grandes compagnies aériennes au monde sont des low cost : l’américaine Southwest Airlines, l’irlandaise Ryanair, l’indienne IndiGo et la britannique easyJet. Une grande partie de leur succès réside dans la création d’une nouvelle demande grâce à une combinaison de tarifs bas, de nouveaux itinéraires et d’attrait pour une nouvelle génération de voyageurs. L’augmentation des revenus disponibles, l’utilisation généralisée de la technologie numérique et l’adoption des cartes de crédit par la nouvelle génération jouent en faveur du modèle économique à faible coût. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les marchés émergents de l’aviation comme l’Inde, le Brésil et l’Indonésie aient connu une forte progression des compagnies à bas prix.
Le modèle low cost en évolution
Comme pour tout produit, le modèle de base low cost doit évoluer et cette évolution, dans sa forme la plus simple, consiste en l’ajout de nouvelles destinations et de nouveaux itinéraires qui plaisent à la clientèle existante. Cependant, ces dernières années, cette évolution a commencé à brouiller la distinction entre les compagnies aériennes traditionnelles et les low cost, à un point tel qu’un nouveau modèle de compagnie aérienne a peut-être été créé, selon OAG.
Pour exemple, de nombreuses compagnies aériennes à bas prix se sont retrouvées dans une zone grise en développant des partenariats commerciaux avec des compagnies aériennes traditionnelles qui peuvent assurer un trafic de correspondance précieux dans les deux sens. L’américaine JetBlue a mis en place plusieurs accords de partage de code. La britannique easyJet a également des partenariats avec Emirates et d’autres compagnies aériennes. Virgin Australia partage des codes avec presque toutes les compagnies aériennes desservant l’Australie en dehors de l’alliance oneWorld.
En outre, une compagnie aérienne traditionnelle et une low cost peuvent appartenir au même groupe. Par exemple, Emirates et flydubai ont le même propriétaire, tout comme Saudia et FlyNAS, ainsi que Singapore Airlines et Scoot ou Air France-KLM et Transavia qui ont la même maison-mère. Ces groupes affirment que leurs compagnies aériennes respectives desservent différents marchés et segments. Cependant, lorsque les deux compagnies aériennes sont en concurrence sur la même liaison, avec des horaires à moins d’une heure l’un de l’autre, cela devient difficile à accepter, surtout lorsqu’elles ont les mêmes codes d’exploitation sur le service. Alors que la low cost, dans de telles conditions, peut opérer de manière plus rentable, la confusion des positions se rapproche chaque jour davantage.
« Le marché de l’aviation est énorme : d’ici fin 2024, il y aura 5,9 milliards de sièges et 36,7 millions de vols opérés, offrant ainsi aux voyageurs d’aujourd’hui un choix de compagnies aériennes, de produits et d’options de programmation. Les compagnies à bas prix ont peut-être réussi à conserver l’étiquette « low-cost », mais lorsque l’on résume le coût des services auxiliaires par rapport au tarif aérien d’une compagnie aérienne traditionnelle, c’est parfois un match serré », résume John Grant, chef analyste chez OAG.
L’analyse complète (en anglais) sur l’évolution des low cost est disponible sur le site d’OAG.
Fred a commenté :
25 août 2024 - 20 h 55 min
Et rien sur les aides marketing de Ryanair ?
atplhkt a commenté :
26 août 2024 - 18 h 07 min
@ Fred
En réalité, les « subventions » (en regard du chiffre d’affaire elles sont infimes), souvent reprochées à Ryanair, ce sont les gestionnaires de plateformes aéronautiques qui en sont responsables. Elles ont conclu des conventions avec les compagnies aériennes pour doper leur activité : à raison parfois et à tort en d’autres cas.
Croire que seule Ryanair a signé ce type de conventions est erroné. Celles qui étaient contraires au droit de la concurrence et des états Européens ont été annulées.
Les grands responsables sont les collectivités locales qui ont créé des structures non viables et veulent à « tout prix » quelques vols de Ryanair ou d’une autre compagnie.
Exemples (en France) : Rouen Vallée de Seine et autres Angoulême Cognac (Air journal a publié de nombreux articles sur les plateformes aéronautiques n’ayant pas de réelle viabilité économique).
Vous avez tous les chiffres officiels d’intérêt aéronautique (nombre de segments, durée moyenne des vols, distance moyenne parcourue, chiffre d’affaire par siège, revenus annexes, etc…) en page 65 pour 2022 :
https://investor.ryanair.com/wp-content/uploads/2022/07/Ryanair-2022-Annual-Report.pdf
Pour le dernier exercice 2023 :
https://investor.ryanair.com/wp-content/uploads/2023/07/Ryanair-2023-Annual-Report.pdf
tournefeuille31 a commenté :
25 août 2024 - 21 h 49 min
Le fait est qu’aujourd’hui en classe éco il n’y a aucune différence entre une compagnie low Costa et une compagnie traditionnelle. Elles offrent toutes différents tarifs selon que l’on optepoour un bagage cabine seul sans réservation de siège , un bagage cabine+1 bagage en soute avec choix du siège, 1 tarif flexible ou non. Elles ont toutes le même modèle tarifaite en classe éco. Et le service cabine est le même, toujours payant. En conclusion en classe éco c’est terminé depuis longtemps là différence entre une low cost et une compagnie traditionnelle.
Heu…non: pas « toujours payant en Éco »… a commenté :
26 août 2024 - 10 h 18 min
Air France offre toujours les boissons gratuites en Éco, même sur moyen courrier.
Juste un exemple comme ça en passant.
tournefeuille31 a commenté :
26 août 2024 - 13 h 57 min
Mon commentaire visait les vols court courrier. Il n’y a aucun service avec AF sur les vols intérieurs. Easyjet ou AF c’est pareil pour les vols intérieurs à part le prix. Et je parle de la classe économique. AF n’offre plus aucun service en classe économique sur les vols intérieurs. En soit ça ne me choque pas si on voyage en train le café est aussi payant. C’est seulement pour dire que le mode de tarification et la différence de niveau de service entre une low cidt comme easyjet et une compagne dite “major” sont devenus identiques sur les vols court courrier.
AF CDG MRS a commenté :
27 août 2024 - 15 h 49 min
J’ai eu cet été un service de boisson + snack “gratis” sur des vols Marseille-Paris sur AF.
Je n’ai rien connu de tel depuis longue date sur IBERIA / IBERIA Express en court courrier entre Madrid et les Canaries, ou sur la TAP pour rallier son hub de Lisbonne.
Bref, je ne dirais donc pas qu’AF et Ryanair, c’est le même service à bord.
Ensuite, on peut discuter des prix, qui parfois sont en faveur des LCC, d’autre fois pas (j’ai souvenir d’un Marseille Nantes, moins cher sur AF avec service, que sur Ryanair sans…)
@ tournefeuille31 a commenté :
26 août 2024 - 10 h 33 min
Ce n’est pas aussi clair que vous le dites.
Par exemple une compagnie comme Iberia inclus un bagage de 10kg en cabine dans son tarif de base.
Et vous oubliez les longs courriers où les repas et boissons sont inclus et selon les compagnies un bagage soute et cabine sont inclus dans le tarif de base.
Vous oubliez aussi le statut du passager/programme de fidélité : bagage soute gratuit, choix de place gratuit, accès au salon qui vous permet d’emmener une
boisson ou quelque chose à manger.
Donc dire ” qu’aujourd’hui en classe éco il n’y a aucune différence entre une compagnie low Cost et une compagnie traditionnelle ” est incomplet ou faux.
Autres aspects souvent oubliés, les horaires, souvent imbuvables pour les low cost.
Également le choix de l’aéroport parfois à perpette et mal desservi par les transports en communs. Ces deux derniers points faisant partie des services.
tournefeuille31 a commenté :
26 août 2024 - 13 h 51 min
Je parlais des vols courts courriers et intraeuropéen. Et iberia propose un tarif de base avec bagage cabine seul comme KL, AF, Lh etc.. Le tarif de base avec seul bagage en cabine et sans choix de siège est devenu la règle en classe économique. A l’exception d’Aegean et peut être d’une ou deux autres compagnies
@tournefeuille: un peu de rigueur et d’honnêteté, svp. a commenté :
26 août 2024 - 21 h 06 min
Vous avez publié un post qui a appelé deux réponses auxquelles vous répondez individuellement.
A ma réponse concernant les gratuites chez AF, vous me dites que vous ne compariez dans votre première intervention QUE des vols court courrier. Ce qui rend mon propre post sans objet: dont acte.
À la réponse que @tournefeuille31 vous a faite, vous lui préciser que dans votre post initial, vous parliez des vols court courrier ET intra européens.
Faudrait savoir: vols court courrier uniquement ou vols cc + vols intra européens ?
A moins que vos humeurs ne soient à géométrie variable selon ce qu’on vous répond, juste histoire que vous vous attribuiez le dernier mot en toutes circonstances …
Erratum a commenté :
25 août 2024 - 23 h 13 min
“Virgin Australia partage des codes avec presque toutes les compagnies aériennes desservant l’Australie en dehors de l’alliance oneWorld.”
Ce point n’est pas exact.
Virgin partage bien des codes avec Qatar Airways (ONEWORLD)
Il est même possible de gagner des AVIOS et dans certains cas des points de statut.
https://www.qatarairways.com/en/Privilege-Club/our-partners.VA.html#poi-tab-4MBI0.html
Victor a commenté :
26 août 2024 - 0 h 04 min
Le modèle a en effet évolué, la transformation a commencé depuis qqs années, où JetBlue qui proposait des vols low-cost a mué en compagnie value-cost, en proposant une biz class et maintenant des vols transcontinentaux.
Spirit qui était depuis des décennies une ultra LCC qui s’apprête elle aussi a faire évoluer son modèle..une biz class et des services supplémentaires.
En Europe, Eurowings, qui faisait que des vols Europe, en point à point a évolué en compagnie Leisure, s’ouvrant au long courrier.
Par contre je ne vois crois pas trop que des compagnies comme Easyjet /RYR faire évolué leur model tant celui-ci est bien rodé et fonctionne et ont tout intérêt à le maintenir en l’état afin de ne pas faire décoller les coûts
Lebordelais a commenté :
28 août 2024 - 14 h 21 min
Le magazine World’s Travellers a procédé à une étude concernant la clientèle des compagnies aériennes low-cost. Selon celle-ci 75% des passagers jettent leurs déchets depuis leur automobile, 80% sont supporters d’une équipe de foot, 72% sont homophobes et misogynes, 83% sont racistes, 43 % n’ont plus de points sur leur permis de conduire, 66% possèdent un 4×4, 31% ont un casier judiciaire vierge, 68% pratiquent le tourisme sexuel, 59% sont des fans de Johnny Halliday, 17% se lavent les mains avant de sortir des toilettes de l’avion. Ces chiffres sont à majorer en ce qui est des passagers de Ryanair.
POL a commenté :
6 septembre 2024 - 22 h 01 min
…donc 43 % des utilisateurs des 66 % de 4*4 ne peuvent pas s’en servir . Un tiers des 4*4 est donc inutile …?
LOL …ou pas .
Prenez l’avion : pas de problèmes de points .
Mais , attention à vos voisins : 31% seulement ont un casier vierge . Les autres ?