L’Autorité de l’aviation civile israélienne a annoncé la reprise ce matin des vols vers et au départ de l’aéroport de Tel Aviv, après que des avions ont été retardés et des atterrissages déroutés vers d’autres aéroports du pays dans la nuit de samedi à dimanche en raison d’une attaque de roquettes du Hezbollah sur Israël.
Si certaines comme Air France et sa filiale low-cost Transavia France desservent normalement Tel Aviv et ont recommencé à desservir Beyrouth, nombreuses sont les compagnies aériennes qui prolongent la suspension de leurs vols vers le Moyen-Orient.
Mise à jour : Air France a annoncé aujourd’hui à l’AFP que ses dessertes vers Tel-Aviv et Beyrouth étaient suspendues aujourd’hui et jusqu’à demain 26 août a minima.
KLM, la partenaire néerlandaise du groupe Air France-KLM, maintient ainsi la suspension de ses vols vers Tel Aviv jusqu’au 26 octobre. Et sa filiale Transavia Hollande a annulé ses vols vers Amman et Beyrouth jusqu’au 3 novembre, ainsi que ses vols vers Tel-Aviv jusqu’au 31 mars 2025.
Lufthansa et sa filiale SWISS ont annoncé prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth jusqu’au 30 septembre, et jusqu’au 2 septembre vers Tel-Aviv et Téhéran. En revanche, les vols vers Amman et Erbil vont reprendre dès le 27 août, d’après le groupe aérien allemand, qui a précisé qu’un « couloir dans le nord de l’espace aérien irakien » sera utilisé pour atteindre Erbil en Irak.
D’autres grandes compagnies aériennes, comme Cathay Pacific et easyJet ne reprendront leurs services en Israël qu’à la fin du mois de mars 2025, soit au début de la prochaine saison estivale. Ryanair ne desservira plus Tel-Aviv jusqu’au 30 septembre et ne prévoit aucun vol vers Beyrouth. D’autres encore, comme Air India et United Airlines ont suspendu leurs vols vers Israël jusqu’à une date indéterminée. Delta Airlines maintient pour sa part la suspension de la desserte israélienne jusqu’au 30 septembre. De son côté, Air Algérie a suspendu ses vols vers le Liban jusqu’à nouvel ordre.
Mardi, le gouvernement britannique avait conseillé aux compagnies aériennes du Royaume-Uni de ne pas se risquer dans l’espace aérien libanais jusqu’au 4 novembre, citant « un risque potentiel pour l’aviation, entraîné par des activités militaires ». Certaines autres compagnies comme Finnair et Singapore Airlines ont déjà modifié leurs routes pour éviter les espaces aériens iranien ou libanais. Après les pays occidentaux, La Chine a appelé également jeudi ses ressortissants à quitter le Liban « au plus vite ».
Dans ce contexte de vives tensions entre l’Iran et le Hezbollah, d’une part, et Israël, d’autre part, dans le sillage de la guerre de Gaza et son débordement au Liban-Sud, les compagnies aériennes israéliennes, de leur côté, n’ont rien changé à leurs opérations. La compagnie aérienne nationale israélienne El Al, qui bénéficie d’une situation de quasi-monopole, a même augmenté sa capacité de 8% et renforcé ses liaisons entre Tel Aviv et Athènes et Larnaca pour permettre aux Israéliens de voyager.
La compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines (MEA) continue elle-aussi d’opérer normalement ses vols, après avoir modifié les horaires pour éviter des départs et arrivées en pleine nuit à l’aéroport de Beyrouth.
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