La première compagnie aérienne européenne, Lufthansa, a annoncé ce lundi prolonger la suspension de ses vols au Moyen-Orient jusqu’au 26 août inclus, face aux risques d’aggravation du conflit dans la région.
Dans un communiqué, le groupe allemand (qui comprend SWISS et Austrian Airlines) dit que la mesure concerne la desserte des aéroports de Tel-Aviv, Téhéran, Beyrouth, Amman et Erbil ainsi que la traversée de l’espace aérien iranien et irakien. Initialement, la suspension courait précédemment jusqu’au 21 août. « Nous regrettons vivement les désagréments que cela pourrait causer à nos passagers, mais la sécurité de nos passagers et de notre équipage est toujours la priorité absolue. Les passagers concernés seront contactés directement. Bien entendu, nous proposons une nouvelle réservation gratuite à une date ultérieure ou un remboursement intégral du prix du billet », indique ainsi SWISS, filiale du groupe Lufthansa dans un communiqué. « Nous continuons de surveiller la situation au Moyen-Orient. Nos spécialistes évaluent toutes les informations disponibles et sont en contact permanent avec les autorités compétentes en Suisse et sur place ». De plus en plus de compagnies interrompent ou prolongent les suspensions de leurs dessertes du Moyen-Orient : Ryanair suspend Tel Aviv jusqu’au 30 septembre 2024, easyJet jusqu’à fin mars 2025 (ainsi que Turkish Airlines et Cathay Pacific). De son côté, KLM a annoncé l’interruption de ses vols vers Israel jusqu’au 26 octobre prochain. Depuis ou vers les Etats-Unis, les désaffections par les compagnies américaines se sont enchaînées pour Delta Air Lines, United ou encore American Airlines jusqu’en avril prochain.
Les compagnies aériennes israéliennes El Al, Israir et Arkia ont déclaré qu’elles continueraient à opérer leurs vols comme d’habitude et se préparaient à ajouter des vols supplémentaires si nécessaire pour aider les Israéliens bloqués à rentrer chez eux.
Israël est en état d’alerte militaire élevé face à d’éventuelles représailles de l’Iran suite à l’assassinat le mois dernier du chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, la capitale iranienne, le 31 juillet. Les décisions des compagnies interviennent également dans un contexte de tensions régionales croissantes suite à l’offensive en cours d’Israël sur la bande de Gaza, qui a tué plus de 40 000 personnes depuis le 7 octobre dernier.
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