La boîte noire de l’ATR 72-500 de la compagnie aérienne brésilienne Veopass, qui s’est écrasé hier avec 61 personnes à bord, a été retrouvée. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce drame dont les causes demeurent pour l’heure inconnues.

Ce que l’on sait sur le déroulement de l’accident
Le crash a eu lieu vendredi après-midi, avant 13h30 heure locale. Le vol 2Z 2283 qui reliait Cascavel, dans l’État du Parana (sud), à l’aéroport international São Paulo-Guarulhos, a perdu le contact peu avant cette heure. L’épave a été retrouvée dans un quartier très résidentiel de Vinhedo, une ville située dans l’intérieur de l’État de Sao Paulo, à environ 80 kilomètres de la métropole de São Paulo.

L’avion a chuté de 5 200 mètres en à peine une minute avant de s’écraser sur une zone résidentielle. Par chance, l’avion n’a touché aucune habitation, aucun habitant n’a été blessé. Selon l’Armée de l’Air brésilienne, “l’aéronef n’a pas répondu aux appels” de la tour de contrôle, et “il n’a pas non plus déclaré se trouver dans une situation d’urgence ni affronter des conditions météorologiques adverses“.

Selon les données du site de suivi des vols Flightradar24, l’ATR 72-500 a commencé à perdre de l’altitude une minute et demie avant le crash. Il était en croisière à 5 200 mètres jusqu’à 13h21, avant de descendre d’environ 75 mètres en dix secondes, puis de remonter d’environ 120 mètres en huit secondes. Huit secondes plus tard, il a perdu près de 600 mètres, et en une minute, il a atteint le sol vers 13h30. La dernière transmission de données de l’avion a eu lieu à 13h22. Les raisons de cette chute rapide restent encore à déterminer par les enquêteurs du Centre d’investigation et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil (Cenipa), désormais en possession de la boîte noire de l’avion accidenté.

Le vol 2Z 2283 transportait 57 passagers et 4 membres d’équipage selon Veopass Linhas Aéreas qui a diffusé la liste des personnes à bord sur son site. La compagnie aérienne avait initialement fait état de 62 victimes mais est revenue sur ce chiffre annonçant qu’il y avait en fait 61 personnes à bord, dont 57 passagers et quatre mpembres d’équipage. Les corps des victimes sont transférés à l’Institut Médico-Légal de Campinas, et les familles sont invitées à fournir des documents médicaux tels que des examens radiologiques, médicaux ou dentaires pour faciliter l’identification, selon un communiqué du gouvernement de l’État de Sao Paulo.

L’ATR 72-500 immatriculé PS-VPB a été fabriqué en France en 2009 par l’avionneur franco-italien ATR, filiale d’Airbus et de l’Italien Leornardo. Il a été mis en service en avril 2010, selon le site spécialisé Planespotters.net.

Sans compter celui de vendredi, depuis le début de l’année, la Cenipa a enregistré 108 accidents d’avions qui ont fait 49 morts. Ces dix dernières années, 746 personnes ont péri dans 1 665 accidents au Brésil. En 2007, un Airbus A320 de la compagnie brésilienne TAM avait raté son atterrissage sur l’aéroport de Congonhas de São Paulo et s’était écrasé contre un bâtiment de fret, tuant les 187 personnes à bord et 12 personnes au sol. Deux ans plus tard, un Airbus A330-230 d’Air France, assurant la liaison entre Rio de Janeiro et Paris, a disparu au-dessus de l’Atlantique dans une zone de turbulences avec 228 personnes à bord.