La compagnie brésilienne LATAM Airlines est en pourparlers avancés pour ajouter des avions Embraer à sa flotte, a déclaré vendredi le chef de la banque nationale de développement du Brésil, la BNDES, alors que le pays les exhorte les compagnies nationales à acheter des avions auprès de l’avionneur local.
Selon un article du Folha de São Paulo, LATAM est entrée dans la phase finale des négociations, sous la pression du président brésilien Lula qui pousse pour des acquisitions d’avions du constructeur national Embraer. L’accord qui concerne 5 E195-E2, sans précisions supplémentaires, serait en échange d’un prêt à des taux d’intérêt inférieurs à ceux du marché qui serait accordé par la BNDES, la banque de développement du gouvernement brésilien.
Actuellement, Azul est la compagnie aérienne brésilienne qui utilise des avions Embraer sur ses vols régionaux, se positionnant ainsi pour bénéficier des réductions sur les taux d’imposition prévues par cette réforme fiscale. C’est précisément en gardant ces avantages à l’esprit que LATAM pourrait également se lancer dans l’aviation régionale.
LATAM opère une flotte passagers de plus de 310 avions, panachant des Boeing pour ses vols long-courriers (787, 777 ou encore des 767-300ER) et des Airbus pour ses opérations courts et moyen-courriers. Son plus petit modèle reste aujourd’hui l’A319 dont elle possède 40 exemplaires ou encore l’A320 (135 exemplaires). L’introduction d’avions Embraer impliquerait que la compagnie crée une structure opérationnelle axée sur ce type d’aéronefs, incluant toute la partie certification des avions dans le cadre de sa flotte.
©Embraer
Tilo a commenté :
1 août 2024 - 9 h 51 min
C’est ce que fait Emmanuel Macron qui exhorte Air France à acheté des avions ́locals Airbus.
reponse a commenté :
2 août 2024 - 11 h 12 min
Ne vous en déplaise, le gouvernement ne met pas la pression sur AF pour acheter des Airbus. Les Boeing étaient même assez proches de remporter des contrats, comme le précédent passé par AFKL pour AF et KL portant sur des A350 au lieu de B787.
Mais Ben Smith préfère les Airbus aux Boeing, et l’A350 a déjà fait ses preuves dans la flotte AF en faisant preuve d’une excellente robustesse et versatilité opérationnelle.
Et quand bien même AF pourrait acheter des Airbus, il n’en découle aucun avantage fiscal.
Les situations sont donc diamétralement opposées.