Un Bombardier CRJ-200 de la compagnie népalaise Saurya Airlines s’est écrasé mercredi alors qu’il décollait pour un vol d’essai d’un aéroport de Katmandou, au Népal. 18 personnes à bord sont mortes, le pilote est grièvement blessé.

Le vol de Saurya Airlines transportait deux membres d’équipage et 17 membres du personnel de la compagnie népalaise pour un vol d’essai. Le pilote du vol de Saurya Airlines est le seul survivant. Il a été grièvement blessé et transporté à l’hôpital, ont indiqué les autorités.

L’avion a décollé à 11 h 11 de l’aéroport international de Tribhuvan de Katmandou et se dirigeait vers Pokhara, la deuxième plus grande ville du Népal et une destination touristique de l’Himalaya, a indiqué l’Autorité de l’aviation civile du Népal dans un communiqué. Il s’est incliné vers la droite jusqu’à ce que les ailes soient presque verticales. Il a perdu de l’altitude et s’est écrasé au sol sur le côté est de la piste, créant un incendie. Les opérations de sauvetage ont été rapidement lancées mais le bilan est lourd, avec un seul rescapé sur 19 occupants.

Le Népal a connu, au cours des dernières décennies, de nombreux accidents mortels d’avions et d’hélicoptères. Le dernier accident d’avion commercial majeur au Népal remonte au 15 janvier 2023, lorsqu’un ATR 42-500 de Yeti Airlines s’est écrasé lors de son atterrissage à Pokhara, tuant les 72 personnes à bord. L’erreur aurait pu être « d’origine humaine », avait alors indiqué Buddhi Sagar Lamichhane, membre du membre d’enquête.

L’aviation au Népal détient un piètre record en matière de sécurité. En mai précédent, 22 personnes sont mortes lorsqu’un avion a percuté une montagne alors qu’il effectuait un vol entre Pokhara et la base touristique de Jomsom ; 23 personnes sont mortes dans un autre accident sur le même itinéraire en 2016. Il y a eu 72 accidents aériens mortels au Népal entre 1962 et janvier 2023, faisant 935 morts, selon l’analyse du Nepali Times. Les experts affirment que le relief montagneux du pays, les conditions météorologiques imprévisibles, en particulier pendant la mousson, le manque d’équipements de prévision météorologique les plus récents et une approche nonchalante en matière de sécurité sont en grande partie à blâmer. Plus de 90 % des décès sont survenus lorsque des avions ont heurté des montagnes, souvent en raison d’une mauvaise visibilité, rapporte également le Nepali Times.