Deux préavis de grève ont été déposés par des syndicats minoritaires, de pilotes Alter, depuis lundi 22 jusqu’au jeudi 25 juillet, et par la CGT du personnel navigant commercial (PNC), du mardi 23 au lundi 29 juillet. Ils protestent contre l’abandon de lignes domestiques par Air France depuis la plateforme d’Orly.

Ces syndicats minoritaires ne devraient pas perturber le programme de vols d’Air France, la compagnie aérienne française ayant annoncé malgré tout « assurer l’ensemble de son programme de vols ». Selon le  journal Le Parisien, l’accord proposé par la direction vient d’être refusé par les représentants des 450 hôtesses et stewards orlysiens. La CGT PNC dénonce « le mépris du court-courrier par la présidence anglo-saxonne, qui ne fait que reproduire ce qu’elle a déjà fait avec (leurs) cousins ​​d’Air Canada et Air Canada Rouge », et un « dumping social » qui « transfère tout à des prestataires de service sous-qualifiés, sous-payés ».

Air France a déjà obtenu un accord du SNPL, syndicat de pilotes majoritaire chez Air France. La grogne concerne notamment les mutations de personnel, nombre d’employés sur la plateforme d’Orly, se plaignant des mutations d’emplois sur Roissy Charles de Gaulle, qui sous-entendent un temps de trajet très rallongé pour eux. Les mutations sont prévues en mars 2025 et mars 2026 pour les agents au sol, et à partir du 1er avril 2026 pour le personnel navigant. « Pour rejoindre Roissy, je mettrai jusqu’à trois heures contre quinze à trente minutes pour Orly », témoigne un employé auprès du Parisien. Une hôtesse de l’air habitant, dans le sud de l’île de France, indique également que ce changement va lui rajouter « deux heures aller et deux heures retour ».

Air France va quitter l‘aéroport Paris-Orly en 2026 pour regrouper ses opérations à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, à l’exception des vols vers la Corse. Six lignes à partir de Paris-Orly seront supprimées : trois vers l’Outremer (Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion) et trois autres en métropole (Toulouse, Marseille et Nice). Les quelque 500 salariés d’Air France qui travaillent actuellement sur la base d’Orly devaient se voir chacun proposer « un emploi équivalent sur le site de Roissy Paris-Charles-de-Gaulle ». Transavia, la filiale low cost du groupe Air France-KLM, prendra le relais pour desservir Toulouse, Marseille et Nice au départ de Paris-Orly.

Orly : deux préavis de grève déposés par des syndicats minoritaires en pleine période olympique 1 Air Journal

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