Plusieurs milliers de machinistes employés par Boeing à Seattle, son siège dans le nord-ouest des États-Unis, ont approuvé le principe de faire grève en cas d’échec des négociations salariales en septembre.

Le syndicat IAM-District 751 (un district de Seattle), qui représente plus de 30 000 employés de l’avionneur américain dans cette région, a annoncé que 99,9% des votants avaient donné leur feu vert lors d’un vote organisé mercredi dans un immense stade de la ville. Selon le syndicat, entre 20 000 et 25 000 personnes ont participé à ce meeting.

Boeing et IAM-District 751 ont engagé des négociations pour élaborer une nouvelle convention collective qui doit relayer celle expirant le 12 septembre prochain à minuit, vieille de seize ans. «Nous restons optimistes sur le fait que nous pourrons parvenir à un accord équilibré entre les besoins de nos employés et les réalités d’entreprise auxquelles le groupe fait face», avait assuré la direction de Boeing, en amont des négociations.

Le syndicat réclame une hausse salariale «substantielle», d’au moins 40% sur trois ans, ainsi que de meilleurs avantages sociaux (assurance santé, retraite, coût de la vie, etc.) et la sécurité de l’emploi. Les rémunérations «stagnent depuis huit ans», avec seulement quatre hausses de 1% sur cette période malgré une «inflation massive».

Un siège au conseil d’administration

Le syndicat tente aussi d’obtenir au moins un siège au conseil d’administration du groupe «pour avoir un mot à dire sur certains changements» dans la chaîne de production. Depuis de longs mois, l’avionneur cumule en effet problèmes de production et de qualité sur ses avions commerciaux, qui ont entraîné moult enquêtes. 

«Nous luttons aussi pour changer cette entreprise. Nous devons sauver cette entreprise d’elle-même», a déclaré Jon Holden, président d’IAM-District 751, en référence aux problèmes de production et de qualité. «Ils ont mis notre gagne-pain à risque. Il s’agit de nos emplois. Il s’agit de notre héritage. Il s’agit de notre réputation», a-t-il ajouté, reprochant aux dirigeants du groupe d’avoir «supprimé des personnes et des procédures cruciales pour fabriquer un avion sûr».

Boeing sous la menace d’une grève massive de ses machinistes à Seattle 1 Air Journal

©Boeing