Le trafic aérien revient progressivement à la normale ce matin après une panne informatique géante qui a semé la pagaille dans les aéroports dans le monde, clouant au sol hier des milliers de vols.

De nombreux aéroports en Asie-Pacifique ont fait état à partir de vendredi soir heure locale d’une activité «normale» ou «quasi-normale», notamment en Corée du Sud, à Singapour, en Nouvelle-Zélande, à Hong Kong ou encore aux Philippines. Quelques «problèmes résiduels» causant du retard persistent cependant à l’aéroport de Sydney, en Australie. Au Japon, des vols opérés par la compagnie low-cost Jetstar sont encore perturbés aujourd’hui.

Aux États-Unis, le pays le plus touché par la panne informatique, causée par une mise à jour de l’antivirus Crowdstrike dans les systèmes d’exploitation de Microsoft, 2 400 vols ont été annulés dans la journée de vendredi. «Selon nos informations, les vols ont repris à travers le pays mais certaines congestions persistent» encore aujourd’hui, a indiqué un porte-parole gouvernemental auprès de la presse.

Si les grandes compagnies nord-américaines (American Airlines, United Ailines, Delta Air Lines…) ont repris leurs activités, leurs voisines mexicaines semblaient toujours affectées par la panne. A l’aéroport de Mexico, les codes QR ne fonctionnaient pas et les enregistrements de passagers se font manuellement. Les aéroports de Guadalajara, dans l’ouest du Mexique, et de Monterrey, au nord, ont demandé aux passagers d’arriver avec plusieurs heures d’avance.

En France, les principaux aéroports de l’hexagone échappé hier à la cyber-panne, le trafic aérien français n’ayant pas été paralysé comme dans d’autres pays européens, en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas, etc.. Mais des dizaines de vols, notamment ceux des low cost Transavia et Vueling au départ de Paris-Orly, ont été annulés ou retardés vendredi et perturbés encore ce matin parce qu’ils devaient desservir des aéroports à l’arrêt.

Remboursement et indemnisation
En cas de vols annulés ou retardés par une panne informatique, les voyageurs peuvent-ils demander un remboursement et/ou une indemnisation ? « Cette panne, qui est exceptionnelle, n’enlève pas l’obligation des compagnies aériennes d’informer et de prendre en charge les passagers lésés. Ces dernières sont tenues de proposer aux voyageurs des vouchers leurs permettant de se nourrir mais également un vol de remplacement lorsque le leur est annulé, afin qu’ils arrivent à leur destination originale », explique Imane El Bouanani, responsable juridique chez Flightright France.

Selon le règlement des droits des passagers de l’Union européenne, si le retard de vol est de plus de 3 heures, les passagers peuvent réclamer une indemnisation à la compagnie aérienne. Selon la distance du vol (moins de 1500km, entre 1500km et 3500km, plus de 3500km), l’indemnisation varie entre 250€ et 600€.

Panne informatique mondiale : retour progressif à la normale du trafic aérien 1 Air Journal

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