Lufthansa Group a annoncé hier avoir revu à la baisse ses prévisions pour 2024 et un plan de «redressement» en raison d’un risque de pertes en fin d’exercice.

Le groupe aérien allemand, qui comprend Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines, SWISS, Eurowings et bientôt ITA Airways, prévoit désormais un résultat d’exploitation ajusté annuel compris entre 1,4 et 1,8 milliard d’euros, contre environ 2,2 milliards auparavant, suite à un premier semestre décevant. Par ailleurs, dans la seule activité de transport de passagers, le cœur de métier du groupe, «il devient de plus en plus difficile pour Lufthansa Group d’atteindre l’équilibre pour l’ensemble de l’année», a indiqué le groupe dans un communiqué.

Au deuxième trimestre 2024, Lufthansa Group a réalisé un résultat opérationnel de 686 millions d’euros, contre 1,1 milliard d’euros pendant la même période l’année précédente. Ce recul de près de 40% s’explique par la «baisse du chiffre d’affaires moyen» par passager dans toutes les régions, «en particulier en Asie», selon la compagnie. L’activité phare de transport de passagers a réalisé un bénéfice d’exploitation de 213 millions d’euros au deuxième trimestre, environ 300 millions d’euros de moins qu’au cours de la même période en 2023.

Ce résultat n’a pas permis de compenser la perte du premier trimestre 2024, subie en raison de grèves déclenchées par des salariés au sein du groupe et chez les contrôleurs aériens au sein des aéroports. En tout, au cours des six premiers mois de l’année, l’activité passagers a fait état d’une perte opérationnelle de 427 millions d’euros, qui contraste par rapport au bénéfice de 149 millions d’euros réalisé au premier semestre 2023.

Lufthansa Group «est particulièrement touchée par les défis posés par l’évolution négative du marché et par les inefficacités dans les opérations aériennes de Lufthansa et Lufthansa Cityline [filiale régionale, ndlr], également dues à des retards de livraison d’avions», a expliqué le groupe. Pour y remédier, un «vaste programme de redressement est en cours de lancement», a-t-il indiqué, sans donner plus de détails. Fin juin, son PDG Carsten Spohr a estimé que les retards de livraisons d’avions pourrait coûter au groupe quelque 500 millions d’euros par an.

Lufthansa Group revoit à la baisse ses prévisions et anticipe un risque de pertes 1 Air Journal

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