L’aéroport international de Bamako fait face à une pénurie de kérosène, contraignant les compagnies aériennes à envisager des mesures urgentes telles que la réduction des vols et/ou des escales techniques pour se ravitailler dans les aéroports voisins.

Une lettre du directeur général de l’agence nationale de l’aviation civile datée du 8 juillet signale la « non disponibilité du carburant » pour la période allant du mardi 9 juillet au lundi 15 juillet inclus, rapporte la radio RFI. L’aéroport de la capitale malienne continue toutefois de fonctionner, à charge pour les compagnies de s’organiser différemment et de se ravitailler ailleurs pour que leurs appareils disposent assez de carburant. Desservant Bamako, Ethiopian Airlines et Turkish Airlines ont déjà informé leurs clients que des vols allaient être reprogrammés ou supprimés (pour rappel, Air France a suspendu tous ses vols à destination du Sahel -Bamako, Ouagadougou et Niamey- à la suite du coup d’Etat au Niger en juillet 2023).

« Il y a beaucoup d’opérations aériennes ces jours-ci et cela a affecté le stock de carburant. Il s’agit d’annoncer aux compagnies compagnies qu’étant donné le stock limité de carburant, elles ne pourront pas faire le plein à Bamako. Elles peuvent envisager de s’approvisionner dans les pays voisins avant de venir au Mali », a expliqué au site Mali Actu Ould Mamouni, porte-parole du ministère des Transports malien.

Selon RFI, citant un expert de l’agence de navigation aérienne africaine, la pénurie de kérosène est liée à la dégradation du contexte sécuritaire dans le pays : « Des convois qui prenaient cinq jours pour acheminer le kérosène à Bamako depuis certains ports de la côte prennent maintenant deux semaines parce qu’il faut des escortes militaires ».

Mali : pénurie de kérosène à l'aéroport de Bamako, des vols annulés 1 Air Journal

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