L’Ukraine a une nouvelle fois confirmé son intention de reconstruire l’avion cargo géant Antonov An-225 Mriya, selon l’agence de presse ukrainienne Ukrinform, qui citait David Lomdzharia, président du conseil de surveillance du conglomérat public de défense Ukroboronprom.

« Nous savons que l’objectif de la société de supervision est de reconstruire cet avion et de démontrer au monde que l’Ukraine est capable de recréer cet avion légendaire dans l’industrie du transport lourd », a déclaré Lomdzharia. Il a ajouté qu’il ne pouvait pas entrer dans les détails techniques ni dans les délais concernant la restauration du Mriya. « Mais oui, je peux confirmer que cela est prévu  ». Lomdzharia a fait cette déclaration en marge du sommet de l’OTAN, qui se tient à Washington DC du 9 au 11 juillet 2024. Le responsable ukrainien a refusé de fournir des détails supplémentaires sur le projet ou son calendrier prévu.

Le seul An-225 en service a été entièrement détruit lors de bombardements à l’aéroport d’Hostomel, près de Kiev, au début de l’invasion russe, dans la nuit du 24 au 25 février 2022. Une autre cellule à moitié construite est entreposée depuis la fin de l’époque soviétique. Cependant, son état de conservation reste incertain et on ne sait pas s’il serait possible de le mettre à jour avec la technologie moderne.

Ce n’est pas la première fois que l’idée de reconstruire ou de produire à nouveau le Mriya est lancée par des responsables ukrainiens. Dès novembre 2022, il était question de prétendus projets de reconstruction de ce qui était autrefois le plus gros avion du monde. Cependant, mis à part les difficultés techniques, on estime que le projet nécessiterait un investissement de l’ordre de centaines de millions, voire dépassant le milliard de dollars américains.

Construit en 1988 comme dérivé de l’An-124, dans ce qui était alors l’Union soviétique, l’An-225 est reconnaissable entre tous avec ses six moteurs. Il pouvait emporter jusqu’à 250 tonnes sur 4000 km dans sa soute pressurisée de 43,35 mètres de long, 6,24 de large et 4,4 mètres de haut (environ 1300 m3). A plein, l’An-225 nécessitait une piste de 3500 mètres pour décoller à pleine charge, marge de sécurité incluse, contre 3200 mètres pour l’Airbus A380.

Un responsable ukrainien reconfirme son intention de reconstruire l'An-225 Mriya 1 Air Journal

©Kärlis Dambrans