Les compagnies aériennes européennes seront contraintes d’augmenter leurs prix pour financer le coût de la réduction des émissions de carbone, a déclaré Luis Gallego, patron d’Aer Lingus et propriétaire de British Airways, IAG.
Luis Gallego a déclaré que le passage à un carburant durable (SAF) plus propre et plus cher « aurait un impact important » sur l’industrie et découragerait certaines personnes de prendre l’avion. « Prendre l’avion va coûter plus cher. C’est un problème, nous essayons d’améliorer l’efficacité pour l’atténuer, mais cela aura un impact sur la demande », a-t-il déclaré. Il a ajouté que les compagnies aériennes européennes pourraient devenir moins compétitives en raison des objectifs stricts de zéro émission nette du bloc, qui incluent l’exigence que 6 % du carburéacteur provienne de sources durables d’ici 2030. « Nous sommes d’accord avec la décarbonation… mais je pense que nous devons de le faire de manière cohérente à l’échelle mondiale pour ne pas mettre en danger l’aviation européenne. »
Le carburant d’aviation durable (SAF) est fabriqué à partir d’une gamme de sources de carburants non fossiles, depuis les huiles de cuisson usagées jusqu’aux récoltes, et peut émettre 70 % de dioxyde de carbone en moins que le carburéacteur traditionnel. Mais très peu de carburant est produit – moins de 1 % de la consommation totale de carburant d’aviation l’année dernière provenait de sources durables – ce qui signifie qu’il est bien plus cher que le carburéacteur.
IAG lui-même a utilisé 12 % de SAF l’année dernière pour ses cinq compagnies aériennes, dont British Airways, Iberia et Aer Lingus. Les compagnies aériennes ont demandé davantage de soutien gouvernemental au Royaume-Uni et dans l’UE pour accroître l’offre de SAF et réduire les coûts pour les consommateurs. « La réalité est que nous n’avons pas [assez] de SAF, et les SAF dont nous disposons coûtent très cher », a déclaré Gallego.
Le mois dernier, Lufthansa est devenue l’une des premières compagnies aériennes à annoncer un supplément sur les billets pour financer des carburants plus propres et la décarbonisation. Le groupe basé à Francfort, qui exploite Eurowings, Swiss et Austrian Airlines ainsi que la compagnie nationale allemande, a annoncé qu’il facturerait une redevance comprise entre 1 et 72 euros par billet à partir de l’année prochaine. Le supplément pour coûts environnementaux sera prélevé sur tous les billets émis à partir du 26 juin 2024 et s’applique aux départs à partir du 1er janvier 2025.
Ah Bon ? a commenté :
5 juillet 2024 - 15 h 06 min
C’est quoi le message de IAG ? Les carburants plus “durables” sont les seuls coupables et il faut freiner leur déploiement ?
donc on oublie :
– les salaires des personnels directs
– les pénuries de personnels sous-traitants
– les augmentations de prix des appareils (matière première)
– les pénurie d’appareils
– la hausse durable des carburants (pic de production atteint depuis déja 10 ans)
– le niveau extrêmement élevé de la demande sur le transatlantique (record battu en 2023)
– la hausse de la marge opérationnelle
Beau travail de lobbying en tout cas
Le toulousain a commenté :
5 juillet 2024 - 17 h 04 min
Ils font tous deja leurs plus veaux bénéfices historiques
C est dire qu ils sont rentables
Le retour de bâton quand les courbes arret de la demande /hausse des prix vont se croiser va etre terrible!!!!
Lebordelais a commenté :
5 juillet 2024 - 19 h 45 min
Se ne sont pas les courbes arrêt de la demande/hausse des prix qui vont être terrible mais plutôt l’inversion de la tendance exponentielle qui va entraîner le haut vers le bas…
Le toulousain a commenté :
5 juillet 2024 - 21 h 12 min
Encore une fois :
Tu comprends ce qui est ecrit ou tu fais exprès ?
H&L a commenté :
5 juillet 2024 - 16 h 43 min
En effet, les explications concernant des hausses de prix (ou d’impôts et taxes) sont toujours TréTréJolies”
Le plus ennuyeux est que les medias – toujours bien serviles – répercutent ça aux populations qui gobent.
FL360 a commenté :
6 juillet 2024 - 11 h 45 min
Ces carburants sont une vaste fumisterie destinée à endormir le bon peuple :
1. Ce carburant est 5 fois plus cher à produire que le kérozène, sans possibilité de réduire les coûts.
2. L’essentiel des composants de ce carburant provient de …. Chine, qui exporte 90 % de sa production en Europe ! Faire le tour de la terre pour livrer un carburant prétendument “vert” est en effet très écolo !
3. Les pétroliers, pourtant toujours à la recherche de “verdissement” (ou greenwashing pour les détracteurs de la langue française) purement marketing, se retirent les uns après les autres de la production de ce carburant (BP, Shell, entre autres), estimant n’y voir là aucun avenir.