Le National Transportation Safety Board (NTSB) a annoncé jeudi matin qu’il sanctionnait Boeing pour avoir divulgué des détails non publics sur l’enquête en cours sur une urgence en vol du 737 MAX et a avisé de sa conduite au ministère de la Justice (DoJ) américain.

Le NTSB a déclaré que Boeing avait « violé de manière flagrante » les règles d’enquête de l’agence en fournissant « des informations d’enquête non publiques aux médias » et en spéculant sur les causes possibles due l’arrachage du bouchon de porte d’Alaska Airlines, lors d’un point de presse sur l’amélioration de la qualité de sa division avions commerciaux. Le NTSB a également ajouté que lors d’une conférence de presse, Boeing avait décrit l’enquête du NTSB comme une « recherche visant à localiser l’individu responsable du travail sur les bouchons de porte ».

Le NTSB a déclaré que Boeing n’aurait plus accès aux informations produites par l’agence au cours de son enquête. L’avionneur, s’il reste partie prenante, ne sera pas autorisé non plus à poser des questions aux autres participants lors de l’audience d’investigation les 6 et 7 août, alors que les autres participants à l’audience seront autorisés à le faire. « En tant que partie prenante à de nombreuses enquêtes du NTSB au cours des dernières décennies, peu d’entités connaissent les règles mieux que Boeing », a déclaré le NTSB.

Le NTSB a confirmé qu’il informerait le ministère de la Justice (DoJ) de la divulgation non autorisée d’informations. La décision de Boeing a encore aggravé les tensions entre le constructeur aéronautique en crise et les agences gouvernementales, à un moment où il tente d’éviter que des accusations criminelles ne soient portées par le DoJ avant la date limite du 7 juillet.

Le NTSB sanctionne Boeing pour la divulgation des détails de l'enquête sur le 737 MAX 1 Air Journal

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