Le président exécutif de TAP Air Portugal, Luís Rodrigues, estime qu’il dispose « dès aujourd’hui » de « toutes les conditions pour croire » qu’il sera possible de réaliser le budget de la compagnie aérienne portugaise pour 2024.
« À ce jour, nous n’avons aucune indication que nous n’atteindrons pas le budget que nous avons fixé pour la TAP pour cette année », a déclaré Luís Rodrigues qui a été entendu ce mardi 18 juin au Parlement portugais, à Lisbonne, suite à une audience à la demande demandes PSD et Chega, notamment sur les pertes enregistrées au quatrième trimestre 2023 et au premier trimestre 2024. La TAP devrait même, en 2024, avoir des résultats supérieurs à ceux prédits par l’entreprise elle-même, estime-t-il.
Luís Rodrigues a toutefois souligné que cette confiance ne signifie pas qu’il ne faut pas être vigilant, même en tenant compte des caractéristiques du marché sur lequel TAP opère, mais il a souligné que « dès aujourd’hui », elle dispose de « toutes les conditions pour croire » qu’il sera possible d’exécuter le budget pour 2024.
TAP Air Portugal a enregistré des pertes de 71,9 millions d’euros au premier trimestre de l’année, une augmentation par rapport au résultat net négatif de 57,4 millions enregistré au cours de la même période de l’année dernière. En 2023, la compagnie aérienne a enregistré un bénéfice « record » de 177,3 millions d’euros, avec une perte de 26,2 millions au dernier trimestre de cette année.
Luís Rodrigues a également déclaré que les résultats du premier trimestre de cette année ne sont pas comparables avec le même trimestre de 2023 car l’année dernière, l’entreprise a connu une situation de baisse des coûts, mais ce n’était pas normal, car cela reflétait plutôt un « énorme manque d’investissement dans l’entreprise au cours des cinq ou six dernières années » et en raison de la masse salariale qui reflétait encore des réductions de salaire de 20 à 40 %, indique le site portugais NewAvia.
En effet, TAP Air Portugal avait négocié de nouveaux accords d’entreprise avec tous les syndicats représentant les travailleurs de l’entreprise, après la résiliation des anciens, afin que des accords temporaires d’urgence puissent entrer en vigueur, qui ont permis l’application de réductions de salaires, dans le cadre des aides d’État et du plan de restructuration, suite aux difficultés provoquées par la pandémie de covid-19. Aujourd’hui, l’augmentation conséquente des coûts de personnel pèse sur la comparaison des résultats selon les années prises en compte, Luís Rodrigues soulignant de même l’importance de la paix sociale : « Les erreurs [dans ce secteur de l’aviation] coûtent très cher et prennent beaucoup de temps à être résolues », a-t-il déclaré, soulignant que « si nous n’avons pas la paix sociale, nous ne pourrons pas résoudre le reste.»
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