Le régulateur américain de l’aviation civile, la FAA, enquête sur la fiabilité du titane utilisé par Boeing et Airbus dans la fabrication d’appareils récents et dont les certificats ont été falsifiés, a rapporté hier le New York Times.
Selon le quotidien, il s’agit de métal fourni par un fournisseur chinois, assorti de documents comportant de fausses informations, inscrites par un employé. Ces documents falsifiés font également l’objet d’une enquête interne chez le sous-traitant Spirit AeroSystems, qui fournit des fuselages de 737 et 787 à Boeing et des ailes d’A220 à Airbus. Toujours selon le New York Times, le titane incriminé a été intégré à des 737 et 787 Dreamliner de Boeing ainsi qu’à des A220 d’Airbus, construits entre 2019 et 2023, sans qu’il soit encore possible d’en déterminer le nombre.
L’enquête de la FAA intervient après qu’un fournisseur de pièces a découvert de petits trous dans le matériau en titane dus à la corrosion. Spirit AeroSystems privilégie l’hypothèse d’un seul lot de titane concerné, a indiqué un porte-parole du sous-traitant. « La documentation est falsifiée », a-t-il commenté, mais « le titane est de bonne qualité. Pour nous, il n’y a pas de problème de sécurité. Mais on ne parvient pas à retrouver l’origine » du métal.
Boeing a indiqué qu’il retirerait le titane sur les appareils non encore livrés, mais que ceux actuellement en service pouvaient « continuer à voler en sécurité ». « Les tests effectués à ce stade ont montré que le bon alliage de titane avait été utilisé », a ajouté l’avionneur américain. De son côté, Airbus a assuré au New York Times que « la capacité de l’A220 à voler était intacte ».
L’année dernière, le motoriste CFM International a révélé que des milliers de composants de ses moteurs pourraient avoir été vendus avec des documents falsifiés par un distributeur britannique. Cette découverte a obligé des compagnies aériennes à clouer au sol des avions pour changer les pièces concernées.
Vincent a commenté :
15 juin 2024 - 9 h 29 min
Juste “des” mots: magnifique à ce stade là ça vole toujours
FL360 a commenté :
15 juin 2024 - 13 h 55 min
“il s’agit de métal fourni par un fournisseur chinois”
Et encore la Chine ! ! !
On se souviendra que c’est une pièce de contrefaçon en titane qui fut à l’origine du crash du Concorde il y a … 24 ans ! Depuis, rien n’a changé !
atplhkt a commenté :
15 juin 2024 - 18 h 16 min
@ FL 360
Pour le drame du concorde que vous évoquez :
” Un mécanicien à Houston (chaudronnier John Taylor) avait remplacé cette pièce normalement en acier inoxydable par une en titane plus résistante mal découpée et fixée par un mastic non spécifié ”
Donc il n’y a pas de rapport avec le sujet sur des pièces en titane non conformes.
FL360 a commenté :
16 juin 2024 - 17 h 28 min
Je vous invite à consulter d’autre sources que la soupe semée d’à peu-près de Wikipedia, en l’occurrence ici le BEA :
“La perte de la bande d’usure de capot d’inverseur du DC10 de Continental Airlines a comme origine une maintenance non rigoureuse, associée à des indications de montage du constructeur peu précises. En effet, sur une période d’à peine plus de 1 mois, la pièce avait été remplacée lors de la check C, s’était détachée et tordue et avait été à nouveau remplacée, cette fois par une pièce non conforme aux spécifications du constructeur, celle perdue le 25 juillet. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une pièce critique du point de vue de
la navigabilité mais la vraie sécurité implique le strict respect des procédures, sans interprétation personnelle.
Le support du capot moteur était percé de 37 trous alors que
l’installation d’une lamelle n’en requiert que 12 ; ainsi également, une pièce en titane, et non en acier inoxydable, avait été utilisée à Houston, de même qu’un mastic qui n’est pas normalement utilisé dans cette opération ; enfin, la bande d’usure inférieure droite
était trop longue par rapport à la spécification, ce qui peut aider à comprendre les arrachements successifs de la bande située en vis-à-vis.”
Nous sommes donc exactement dans le sujet, ne vous en déplaise.
Ben non... a commenté :
17 juin 2024 - 7 h 40 min
Nous ne sommes pas exactement dans le sujet.
Dans le cas du DC10, il s’agit d’une erreur de maintenance et non d’une contrefaçon avec une interprétation libre d’un mécanicien.
Dans le cas relaté par l’article, il s’agit d’une contrefaçon avec falsification de documents. Rien à voir avec une erreur de mécanicien mais une réelle volonté de tricher.
dans des délires a commenté :
17 juin 2024 - 13 h 54 min
Donc vous êtes effectivement dans des délires dont vous ête maître avec des arguments hors sols car dans ce que vous rapportez, la Chine n’a pas voix au chapitre !
Et encore la Chine ! ! ! Aura vécu.
Bravo pour cette insistence qui vous contredit et confirme les propos de atplhkt.
C’est bel et bien un problème inhérent à la maintenance de Continental sur la base d’un pièce de contrefaçon.