Le consortium Egis-Bouygues-Serena, futur gestionnaire de l’aéroport Beauvais-Tillé (appelé aussi du nom commercial Paris-Beauvais) à partir du 1er octobre prochain, a présenté aux élus du territoire les grandes lignes de sa « vision » pour les dix ans qui viennent.
Lors d’une réunion jeudi au Conseil d’agglomération du Beauvaisis, le nouveau gestionnaire a dévoilé ses projets de travaux pour un coût de 200 millions d’euros, pour développer et moderniser la plateforme beauvaisienne. Parmi les grands chantiers prévus entre 2026 et 2029, et rapportés par le site Actu.fr, un nouveau bâtiment qui reliera les deux terminaux, un deuxième taxiway pour améliorer les mouvements d’avions sur la piste, l’ajout d’une boucle de circulation pour favoriser les décollages et la construction de six nouveaux poste-avions pour embarquer et débarquer les passagers, ce qui ferait passer leur nombre de 12 à 18.
Le terminal 2 sera ainsi réaffecté aux vols vers l’extérieur de l’espace Shengen. Un bâtiment de jonction reliera les deux terminaux actuels. Une nouvelle zone d’attente sur deux niveaux sera ouverte aux passagers, une fois les contrôles de sécurité franchis. «Il y aura 2.800 m2 d’espaces commerciaux. C’est 1.500 m2 de plus qu’aujourd’hui», a précisé Lilian Lacroix, directeur de projet chez Egis.
Pour faciliter l’accès à Beauvais-Tillé, premier aéroport français dédié aux compagnies aériennes low cost, le service de navette qui dessert actuellement Porte-Maillot, Saint-Denis, La Défense et Disneyland, sera étendu à d’autres régions : Rouen, Compiègne, Amiens, Saint-Quentin, etc. Et pour les automobilistes, quelque 2 000 places de parking supplémentaires seront ajoutées sur le parking visiteur, lequel sera pourvu de 100 000 m² de panneaux photovoltaïques. Egis-Bouygues-Serena prévoit aussi de négocier avec la SANEF (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France) pour obtenir un raccordement de Beauvais-Tillé à l’A16.
Pur atteindre un seuil de rentabilité, le nouveau gestionnaire vise quelque 8 millions de passagers et 45 000 mouvements d’avions par an dans les dix ans qui viennent -contre 5,6 millions de passagers et 34 000 mouvements d’avions en 2023. Déjà, l’association pour la protection des riverains de l’aéroport Beauvais-Tillé appelle à une manifestation le samedi 15 juin pour protester contre ces projets d’agrandissement.
Bencello a commenté :
9 juin 2024 - 22 h 30 min
Ce genre de transition vers un gestionnaire privé est intéressant.
Les négociations avec les compagnies aériennes (Ryanair à 80%), vont être instructives. La fin des soldes sur les redevances aériennes?
Les expériences passées avec notamment Vinci ont montré que les gestionnaires privés savaient bien mieux évaluer leur patrimoine, et diversifier les opérateurs des plate-formes.
Une chose est sûre, le poids relatif de Ryanair par rapport aux autres compagnies va progressivement diminuer.
Inutile a commenté :
10 juin 2024 - 9 h 05 min
Aucun intérêt, aérodrome inutile, et en perpétuelle déficit prouvé par la cour des régionale.
Aucune retombées rentable pour le beuvaisis, l’Oise, ou la France , Ryanair ne paie rien, pas d’impôts, taxes réduits, emplois sur place ridicule par rapport aux subventions volées.
Un investissement sérieux dans une ligne de train rapide ou rer vers cdg et paris serait bien plus lucrative et écologique.
Ryanair devrait se poser à cdg et payer les taxes comme les vrais compagnies, si elle veut se poser en France.
L’emplois parisiens serait ouvert au beauvaisiens, les étudiants de l’Oise auraient un panel de choix d’études plus diversifiées avec un retour à la maison tous les soirs, l’immobilier de l’Oise serait ouvert aux parisiens rapidement. L’accès à CDG serait simple sans parking et rapide pour les voyageurs de l’Oise .
Bref les retombées économique local et fiscal seraient bien plus importante que celles proposée par Ryanair.