Airbus, qui fait face à des retards de production en raison de pénuries de composants, a livré 53 avions en mai, un repli par rapport aux mois précédents (61 avions en avril et 63 en mars).

L’avionneur européen a également reçu un nombre de commandes réduit, à 27 exemplaires, dont 20 gros-porteurs A330 par un client anonyme, selon un tableau publié hier sur son site internet.

Depuis le début de l’année, Airbus a remis 256 appareils à ses clients, dont une écrasante majorité (208 exemplaires) de monocouloirs A320neo et A321neo. Les livraisons constituent un indicateur fiable de la rentabilité dans l’aéronautique, car les compagnies aériennes paient la majeure partie de la facture au moment où elles prennent possession des avions.

Airbus prévoit de livrer 800 avions commerciaux cette année, contre 735 l’an passé, encore loin toutefois des 863 livrés à ses clients en 2019, avant la pandémie de Covid-19. Comme l’ensemble de la filière aéronautique mondiale, l’avionneur européen subit depuis la crise sanitaire des tensions sur les matières premières et les conséquences des difficultés de certains de ses sous-traitants.

Le manque d’avions neufs disponibles chez Airbus et Boeing pour satisfaire la demande a constitué l’un des principaux sujets évoqués en début de semaine à Dubaï (Émirats arabes unis) lors de l’assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui fédère plus de 320 compagnies aériennes dans le monde. Son directeur général Willie Walsh a estimé que cette pénurie «affectait indubitablement la croissance» du secteur aérien, qui pense néanmoins battre des records de fréquentation cette année en transportant près de 5 milliards de passagers (contre 4,6 milliards en 2019).

À la fin mai, le carnet de commandes d’Airbus représentait plus de 10 ans de production au rythme espéré de 2024, avec 8 579 appareils dont 7 710 monocouloirs.

Airbus : 53 avions livrés et 27 commandés en mai 1 Air Journal

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