Les agents de bord d’Alaska Airlines se sont accordés deux semaines pour conclure un contrat de principe avec la direction avant d’envisager une éventuelle grève.
En février, les agents de bord ont voté massivement en faveur d’une grève si un accord ne pouvait être conclu, 99,48 % des membres d’équipage se déclarant favorables à un débrayage alors que 94 % des agents de bord éligibles avaient participé. Depuis lors, les négociations ont traîné en longueur, mais l’Association of Flight Attendants (AFA) a désormais indiqué qu’elle commençait à se lasser des négociations interminables et qu’elle était prête à intensifier le conflit. « Nous sommes prêts à avancer au cours des deux prochaines semaines lors de nos séances de négociations pour parvenir à un accord de principe que les agents de bord d’Alaska Airlines pourront ratifier », a déclaré mercredi le syndicat à ses membres.
« Si la direction ne parvient pas à un accord, nous nous préparons aux prochaines étapes en vertu de la loi sur le travail dans les chemins de fer », poursuit la note. Malgré son nom, la loi sur le travail ferroviaire régit également les relations de travail des travailleurs de l’industrie aéronautique et c’est cette loi qui donne aux agents de bord le droit de grève. Une grève ne peut toutefois avoir lieu qu’avec l’autorisation du Conseil national de médiation, qui devra déclarer l’impasse et accorder aux deux parties un délai de réflexion de 30 jours.
Le mois dernier, le syndicat a publié les résultats d’une enquête menée auprès des membres d’Alaska Airlines, qui a révélé que près d’un membre d’équipage sur dix du transporteur avait connu une forme de sans-abri au cours de l’année écoulée. L’enquête a également révélé que 59 % des agents de bord n’avaient que 500 dollars par mois à dépenser une fois toutes leurs factures comptabilisées, tandis que 71 % ont déclaré qu’ils n’avaient pas suffisamment d’économies pour couvrir leurs dépenses pendant trois mois s’ils ne pouvaient pas travailler.
Plus d’un tiers des agents de bord ont déclaré avoir eu recours à des bons d’alimentation ou avoir été contraints de se rendre dans une banque alimentaire au cours de l’année écoulée, tandis que 29 % des membres d’équipage ont déclaré avoir parcouru plus de 100 milles pour se rendre à leur base afin de pouvoir vivre dans un logement moins cher en ville.
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