Dans son dernier indice d’avril, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) signale que les prix des billets d’avion au départ de France toutes destinations confondues sont en baisse pour la première fois depuis le début de l’année (-0,7 %).
Cette baisse des tarifs aériens touche toutes les régions, l’Europe et surtout l’Asie-Pacifique, et dans une moindre mesure les Etats-Unis où la demande de voyage reste encore forte, selon une comparaison des tarifs réalisée par l’agence Reuters à partir des ses bureaux à Londres, Séoul et Chicago.
Alors que le transport aérien a connu une forte reprise après la pandémie de Covid, le déséquilibre mondial entre l’offre de vols et la demande a fait grimper les prix des billets et le rendement par passager, le tarif moyen payé par un passager pour un kilomètre parcouru. Les dirigeants du secteur, les investisseurs et les analystes affirment cependant que la tendance du “voyage à tout prix” pour “décompresser après le confinement” se modère, certaines clientèles devenant plus sensibles aux prix du fait de l’inflation.
Les tarifs sont restés stables en Europe sur les premiers mois de 2024 par rapport à 2023, selon les données du groupe ForwardKeys, spécialisé dans la recherche sur le secteur du voyage. En Asie-Pacifique, les prix des billets d’avion ont subi la plus forte baisse, les données indiquant une perte d’environ 16% sur un an pour les quatre premiers mois de l’année.
Analystes et chercheurs en économie estiment que la baisse des tarifs aériens en Europe est le signe d’un repli des revenus et des taux d’épargne sur tout le vieux continent, ce qui incite les consommateurs à rechercher des options moins onéreuses. Alors que les Européens cherchent à épargner, les dépenses des consommateurs américains résistent, avec une demande particulièrement forte pour les voyages haut de gamme. La vigueur du marché du travail aux États-Unis aide les consommateurs à maintenir des dépenses plus élevées malgré la réduction de l’épargne des ménages.
Cette baisse des tarifs aériens, si elle perdurent, pourrait mettre en difficulté les compagnies aériennes aux prises avec des coûts de maintenance plus élevés et un manque d’appareils disponibles.
Manu a commenté :
2 juin 2024 - 14 h 05 min
Quand on découvre les derniers bénéfices records réalisés par certains, on peut se demander s’il n’est pas scandaleux de lire « mettre en difficulté les compagnies aériennes aux prises avec des coûts de maintenance plus élevés »
FL360 a commenté :
3 juin 2024 - 18 h 01 min
Pour ma part, je ne vois que les tarifs exploser, notamment sur Air France et Transavia.