Le ministère des Transports japonais a convoqué lundi le président de Japan Airlines (JAL), Mitsuko Tottori, pour lui adresser une sévère réprimande suite à une série d’incidents récents impliquant des avions JAL.
Le ministère a exigé que l’entreprise présente des mesures pour éviter que cela ne se reproduise d’ici le 11 juin, indique le Japan Times. En réponse, Misuko Tottori a déclaré que l’entreprise était profondément désolée d’avoir causé une grande anxiété et qu’elle prendrait les mesures appropriées après avoir pleinement analysé les incidents.
La réprimande concerne un total de cinq incidents impliquant JAL au Japon et à l’étranger depuis novembre dernier. Jeudi, le bout de l’aile d’un Airbus A350 de JAL transportant quelque 300 passagers a touché celui d’un autre A350 de JAL dans une aire de stationnement de l’aéroport Haneda de Tokyo. Bien qu’aucun passager et/ou équipage de conduite n’ait été blessé lors de l’incident, un Airbus A350-900, immatriculé JA02XJ, est resté à HND depuis. Le 10 mai, un avion de JAL qui devait décoller de l’aéroport de Fukuoka a franchi une ligne d’arrêt après avoir reçu l’ordre de s’arrêter et s’est approché d’une piste, provoquant l’interruption du décollage d’un avion qui se trouvait sur la piste.
Ce ne sont pas les seuls incidents impliquant les avions ou le personnel de la compagnie aérienne. Le 24 avril, Japan Airlines a annulé le vol JL11 de l’aéroport international de Dallas Fort Worth (DFW) à destination de HND parce que le commandant de bord avait agi de manière ivre et tapageuse à l’hôtel où il séjournait.
Le 6 février, un autre avion de Japan Airlines, un Boeing 787-8 a dépassé la voie de circulation de l’aéroport international de San Diego (SAN), forçant un Airbus A220-300 de Delta Air Lines à effectuer une remise des gaz. L’A220-300 a finalement atterri à SAN, tandis que le 787-8 est parti pour l’aéroport international de Tokyo Narita (NRT).
Pourtant, le plus gros incident impliquant un avion de Japan Airlines s’est produit début janvier, lorsque l’Airbus A350-900 de la compagnie aérienne, immatriculé JA13XJ, est entré en collision avec un De Havilland Canada Dash 8 Q300 de la Garde côtière japonaise à HND. Miraculeusement, les 379 occupants, dont 367 passagers et 12 membres d’équipage, ont évacué l’avion alors qu’il brûlait sur la piste du HND. Mais 3 des 4 occupants du Dash 8 n’ont pas survécu.
Le ministère a procédé vendredi à une inspection sur place de l’entreprise en vertu de la loi sur l’aéronautique civile.
Bencello a commenté :
29 mai 2024 - 14 h 07 min
Pas sûr qu’il faille associer la collision du 2 janvier avec les autres incidents. L’appareil des garde-côtes semble n’avoir pas respecté les consignes de l’ATC.
Quant au fait que la convocation intervienne alors qu’une femme (LA Présidente Mitsuko Tottori) est à la tête de la compagnie… Coincidence ?
Incident A350 et Dash8 ? a commenté :
29 mai 2024 - 22 h 09 min
Suis d’accord…
D’autant plus que l’article est mal rédigé : un incident est un événement mineur.
Or deux avions détruits et des décès donc accident très grave et certainement pas incident ! ! !
gg de l'air a commenté :
30 mai 2024 - 10 h 36 min
Et il faudrait ne rien dire sous prétexte qu’une femme serait à la tête de la compagnie ?
Shôgun a commenté :
30 mai 2024 - 20 h 22 min
La dernière question relève-t-elle de la paranoïa, de la stupidité extrême ou du racisme caractérisé ? Probablement un peu des trois.
Parce que la présidence de JAL est assurée par une femme, cette compagnie n’aurait pas de comptes à rendre que ses manquements récurrents à la sécurité ? Vous êtes grave.
Bencello a commenté :
31 mai 2024 - 9 h 51 min
Racisme ? carrément
Je me posait “seulement” la question de l’empressement du ministère des transports à mélanger allègrement 5 évènements (dont le plus grave n’est pas du ressort de JAL d’après les premiers éléments).
Le tout dans une société japonaise dont la misogynie (politique) est largement documentée.
Si Mme Tottori était restée simple hôtesse de l’air, le ministère aurait-il été aussi vindicatif avec un dirigeant homme, comme ceux qui ont mené la compagnie à la faillite en 2010 ?
qui est fautive a commenté :
31 mai 2024 - 1 h 13 min
Collision au sol de deux avions impliquant les bouts d’ailes : Les deux avions appartiennent à la même compagnie mais, est-ce la compagnie qui est fautive ? Quid du :
Contrôle au sol ?
L’un des avions était tracté donc, responsabilité de la société de push/convoyage ?
L’histoire n’écrit pas qui est responsable de chacune des fautes.
Par ailleur, un accident est quand il y a mort ou perte de coque donc les bouts d’ailes relèvent de l’incident pour laquelle, la perte d’exploitation et d’image punissent suffisemment la compagnie.