L’entreprise allemande Volocopter, fabricant de taxis volants électriques, espèrent toujours les expérimenter pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été, mais visent désormais une certification de ses engins «à l’automne» par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).

Volocopter, qui fabrique le Volocity, un eVTOL (véhicule électrique à décollage et atterrissage verticaux) à deux places (dont celle du pilote), équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit, est associée dans ce projet à la région Île-de-France et au Groupe ADP (Aéroports de Paris). Le but est de profiter de la vitrine des JO pour démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport, censé relier différents sites de décollage et d’atterrissage, des «vertiports».

Même sans certification idoine de l’AESA, le Volocity peut être autorisé à effectuer des démonstrations avec le seul pilote à bord, voire à transporter également un observateur non payant. Alors que de nombreux élus municipaux de Paris, de la majorité ou de l’opposition, ont manifesté leur hostilité à ces appareils, les jugeant notamment élitistes, Volocopter, Groupe ADP et ses partenaires insistent sur l’intérêt des Volocity -amenés à être développés en versions plus grandes- pour les transports sanitaires d’urgence, que ce soient des malades ou des greffons.

«On a développé cinq vertiports (dont) quatre qui sont déjà en fonctionnement» – les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget, l’héliport d’Issy-les-Moulineaux au sud-ouest de Paris et l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole près de Versailles -, a souligné Edward Arkwright, directeur général exécutif d’ADP, interrogé par l’AFP en marge du salon des technologies VivaTech à Paris. Le cinquième site, une barge sur la Seine au niveau d’Austerlitz, doit encore recevoir le feu vert du ministère des Transports, mais «elle est prête, amarrée, positionnée», a-t-il ajouté.

JO de Paris : les taxis volants autorisés à effectuer des vols de démonstration 1 Air Journal

©Groupe ADP M. Letertre