Celeste, qui ambitionne de désenclaver la pointe de la Bretagne avec une liaison Brest – Paris-Orly, s’est placée en redressement judiciaire avant même d’avoir pu effectuer son premier vol commercial.

Le tribunal de commerce de Brest a décidé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire mardi, selon un communiqué de presse de la compagnie, qui assure « poursuivre les travaux en cours avec ses partenaires financiers et commerciaux, visant à l’obtention rapide de la licence d’exploitation et le lancement des opérations de la société ». « Avec un premier avion et une équipe, la société Celeste dispose toujours d’un outil de transport aérien opérationnel prêt à être déployé », tempère la jeune compagnie aérienne.

Fin mars, il avait été révélé des problèmes de financement pour Céleste. Selon la DGAC, il manquait aux promoteurs du projet Celeste « entre 30 et 40% » du seuil acceptable de financement initial. Celeste a engrangé de nombreux soutiens financiers de collectivités locales, avec des avances remboursables votées par la communauté d’agglomération de Morlaix (1,5 million d’euros) et Brest métropole (500 000 euros), tandis que la région Bretagne a promis 1 million d’euros, à condition que des fonds privés participent à hauteur de 50% au plan de financement.

La compagnie aérienne bretonne, qui visait initialement la liaison Brest – Paris-Orly abandonnée successivement par Air France, Transavia et Chalair, était dernièrement focalisée sur une liaison Brest-Nice, après avoir perdu ses créneaux aéroportuaires à Paris-Orly faute de les avoir utilisés l’été dernier, a indiqué la DGAC. La DGAC a aussi manifesté ses doutes sur la capacité de Celeste, avec un seul avion Bombardier CRJ de 100 places, à gagner de façon rentable des parts de marché sur Brest-Nice face à la low-cost Volotea, qui exploite des Airbus A320 de près de 200 places.

Portée par la Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO), Celeste revendique le soutien d’une soixantaine d’entreprises bretonnes.

Céleste, placée en redressement judiciaire 1 Air Journal

©Celeste