L’avionneur chinois COMAC a commencé à travailler sur un nouvel avion de ligne très gros-porteur baptisé C939.
Selon le South China Morning Post citant des sources anonymes, COMAC a déjà développé la conception d’une version gros-porteur pour l’avion à réaction Comac C919, mais qu’il faudra encore des années avant qu’un véritable prototype ne soit construit. Les détails sur le programme sont actuellement peu nombreux. COMAC n’a pas encore commenté le développement d’un nouveau type. La nouvelle version, qu’on nommera C939 (après le C919 et le C929) pourrait potentiellement accueillir jusqu’à 390 passagers, ce qui lui permettrait de rivaliser avec ses grands rivaux, américain avec le Boeing 777 et européen avec l’Airbus A350.
L’avionneur chinois COMAC est déjà au « stade de conception détaillée » de son avion de ligne gros-porteur C929, faisant suite au monocouloir C919, a annoncé un de ses dirigeants en mars dernier. Une première section du fuselage C929 doit être livrée en septembre 2027. L’avion aura pour objectif de concurrencer le Boeing 787 et l’Airbus A330. Il disposera de 280 sièges (voir un peu plus) et d’une autonomie de près de 6 500 milles marins. Le C929 a été initialement conçu en collaboration avec United Aircraft, une société russe, mais il est devenu un projet entièrement chinois après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.
Le monocouloir COMAC C919, qui vole depuis sa certification fin 2022, a accumulé près de 1 000 commandes fermes, dont la plupart proviennent de compagnies aériennes et de sociétés de leasing chinoises. Le C919, dont la taille ressemble beaucoup à l’Airbus A320, est le deuxième avion de COMAC, après l’ARJ21 régional (128 exemplaires livrés à ce jour)– qui, lui, ressemble à un MD-95/B717. COMAC avait commencé les travaux préliminaires sur le C929, sa variante gros porteur, il y a plus de dix ans (le programme C919 avait lui aussi été long à se concrétiser).
Rappelons aussi qu’un moteur chinois est également en préparation par Aero Engine Corporation of China (AECC) (non encore certifié). En théorie, compte tenu des retards pris dans le programme C929, COMAC pourrait décider de lancer l’avion avec le moteur local. Mais il s’agit d’un gros-porteur qui aurait besoin d’une certification des autorités aéronautiques internationales pour être opérationnellement viable et cela serait plus facile avec un moteur éprouvé pour le certifier. De plus, on ne sait pas si COMAC est en train de passer à une conception d’aile plus conventionnelle pour ses nouvelles versions ou s’il envisage de développer sa propre aile composite.
GVA1112 a commenté :
15 mai 2024 - 14 h 19 min
Immanquablement, comme Airbus il y a 50 ans avec son A300, COMAC fait son bonhomme de chemin.
Si Boeing et / Ou Airbus ne lui mettent pas trop de battons dans les ailes, en faisant pression sur les sous traitants, cela peut aller très vite….
Et pour ce C939 au vu de son long rayon d’action, c’est un avion qui devra sortir des frontières chinoises ou pro-chinoises….
Des vols Chine-Afrique seraient bien !!
C939 a commenté :
15 mai 2024 - 17 h 32 min
Hors Chine sans doute mais pas que…
Les gros porteurs sont très utilisés en liaisons domestiques en Asie comme si Japon, pays a forte densité de population.
C’est davantage l’état USA qui peut s’opposer a l’exportation de certains composants que BOEING ou Airbus qui n’ont pas de reels pouvoirs d’obstruction…
Au contraire les américains et les européens ont coopéré pour la réalisation du COMAC 919 et fournissent bon nombre d’éléments …
A ce jour cet avion ne peut ni voler aux USA ni en Europe, la Chine ne l’a toujours pas fait certifier.
Thomas E. a commenté :
15 mai 2024 - 15 h 42 min
Ce nouveau modèle ne serait donc pas disponible avant la 2nde moitié de la prochaine décennie. Pour être compétitif, COMAC ne pourra se contenter de proposer une bonne copie de l’A350 avec le C939, à l’image du C919 et de l’A320 Neo. Les constructeurs aéronautiques devront apporter des ruptures technologiques dès la décennie 2040 pour répondre aux enjeux climatiques.
aviation a commenté :
15 mai 2024 - 16 h 06 min
Entrer dans le club très fermé des constructeurs d’avions nécessite des investissements colossaux, des ingénieurs très compétents, une grande expérience et ensuite la confiance des compagnies pour acheter.
La Chine possède les deux premiers, va acquérir au fur et à mesure la troisième et a pour le moment son marché interne pour se développer. Pour trouver des clients hors de chine, elle fera comme pour les voitures et le reste, des subventions cachées permettant de vendre à perte et donc moins cher que Boeing ou Airbus. Mais cela suffira-t-il pour faire acheter? Sur le long terme oui, mais il va falloir des années de vols sans accident en Chine pour s’étendre hors de chine.
Filoustyle a commenté :
15 mai 2024 - 17 h 32 min
Il faudra aussi qu’ils acceptent des audits en leur sein de la part des institutions internationales notamment l’Easa et la FAA est là c’est pas gagné.
Anna Stazzi a commenté :
15 mai 2024 - 17 h 55 min
Chinois copieurs ..!
Ils piquent les idées des Russes .. ou comment transporter rapidement un maximum d’hommes de troupes d’un lieu à un autre.
Copier d’ici 2040 le 350/787 ? C’est pour les gazettes.
bergeron a commenté :
15 mai 2024 - 20 h 01 min
Les chinois ont aussi une station orbitale avec des équipages qui se relaient tous les six mois, sans l’aide des américains, sans les européens (woaff-woaff) et sans les russes.
Ils ont sans doute photocopié les plans de l’ISS américaine et russe.
Sont vraiment trop forts.
Anna Stazzi a commenté :
16 mai 2024 - 9 h 49 min
Une des marques de fabrique du système communiste est liée au pb de transport de troupes en nombre sur longue distance, eu égard à la taille de l’Urss à l’époque.
Rien n’a changé dans fe système confit.
Ne vous en déplaise.
CHECK LAST a commenté :
16 mai 2024 - 14 h 48 min
Je ne suis pas un aigle en technique mais selon les infos glanées ça et là…
Envoyer une fusée dans l espace est une chose ….Les moteurs pulsent pendant quelques minutes avant la mise en orbite de plusieurs étages de l engin spatial sont inutilisables ensuite…. Je me trompe ? Ou alors Musk est déjà dépassé par les Chinois …
Faire tourner un moulin pendant 14 ou 18 h sur plusieurs cycles en toute sécurité pour qu il soit rentable pour la compagnie c est autre chose il semblerait …
Ce n est pas moi qui le dit ce sont les spécialistes techniques encore une fois
Par exemple il semble que faire voler trois heures un Concorde dont une partie en vol supersonique ce pendant presque 30 ans sur l Atlantique sans accident notable avec des moteurs d une conception datant des années 60/70 soit pour le moment un exploit technique encore inégalée et à plus forte raison par les Chinois
Non ? J dis ça j dis rien…
AltitudeJeuneNrj a commenté :
15 mai 2024 - 19 h 57 min
il ne faut pas se leurrer, tôt ou tard faudra compter sur Comac en tant que fabricant d’avions moyens et longs courriers. les gars sont dans tout les secteurs aujourd’hui, qu’est-ce qui les empêcheraient de réussir dans ce secteur ? si par hasard pas d’autorisation de la FAA ou EASA , ils leur reste les marchés Moyen-Orient, Afrique, Asie. si tel en serait le cas ,tu achètes Airbus/Boeing (si la branche civile ne coule pas à la fin avec les problèmes actuels et peut être futur) pour le marché Europe/USA et Comac pour le reste. qq un a dit les chinois font de sorte de qualité, tout dépend de ce que tu es prêt à payer
JFK-CDG a commenté :
15 mai 2024 - 21 h 17 min
COMAC est a la botte du PCC et il y a beaucoup de com dans cette annonce. La vérité c’est que pour avoir un avion performant il faut un moteur performant, d’ou les problèmes de cadences chez Airbus ou Boeing, si COMAC avait voulu faire quelque chose il aurait fallu investir dans les moteurs.
COMAC a du mal a vendre son avion en dehors de l’Asie et vends a perte
Icare38 a commenté :
16 mai 2024 - 1 h 16 min
Purement intuitif: Les avions de ligne seront chinois dans 20 ans, c’est bien triste.
BLU83120 a commenté :
16 mai 2024 - 13 h 31 min
EN Asie peut être mais en 2024 les moteurs de recherche de vols précisent souvent si c est un Boeing 737 max donc j imagine que pour les vols avec des avions chinois ce sera encore pire .et c est tant mieux .un pays qui ne sait faire qu une chose c est copier ….
Sébastien a commenté :
16 mai 2024 - 1 h 58 min
Autant le marché des mono-couloirs est tellement immense qu’il y a de place pour 3 voire 4 constructeurs.
Autant pour le marché des gros porteurs, il y a peu de places que seul le duo pôle AIRBUS/BOEING pourra continuer.
@Sebastien a commenté :
16 mai 2024 - 17 h 10 min
Pas si évident…
Actuellement ni Boeing ni Airbus ne parviennent à livrer leurs gros porteurs à court terme…
Leurs carnets sont remplis pour des années…
D’autre part, on assiste à un glissement des petits mono-couloirs vers ceux de la taille maxi, démontré par le succès des A321.
Ce phénomène pourrait très bien se produire également avec les gros porteurs notamment pour les pays très peuplés (c’est déjà le cas en partie) ou les pays à fort taux de flux.
Bencello a commenté :
16 mai 2024 - 10 h 39 min
Les futurs appareils (C929 et C939) ne pourront pas être conçus avec les technologies “conservatrices” (matériaux/design/ motorisation) qui ont engendré une sous-performance du C919 (rapport poids/rayon d’action).
Nul doute que les chercheurs/espions chinois ont dans leur besace des capacités de progression notables, à défaut d’une rupture technologique décisive.
pubntrash a commenté :
17 mai 2024 - 17 h 52 min
On a eu le même phénomène dans les 80’s avec le Japon :
Produits copiés mais à bas coût bien que de meilleure qualité que les chinoiseries actuelles.
Puis leur niveau de vie a augmenté et les salaires avec. Ils ont fait de la recherche et certaines innovations et sont rentrés dans le rang. Mais en cours, ils ont oublié comment faire des enfants (voir la courbe démographique).
Le mistigri est depuis passé à la Chine mais s’en va maintenant vers l’Inde et le Vietnam…
Et la Chine a oublié comment faire des enfants (voir la courbe démographique).
Mutatis mutandis…