Le Syndicat National du Personnel Navigant Commercial (SNPNC-FO), représentant les hôtesses de l’air et stewards en France dénonce la fermeture de la base Ryanair de Bordeaux, estimant que la low cost s’est « bien gavée « 

Le départ de la low cost, arrivé en juin 2019, va entraîner la perte de plus de 90 emplois pour les pilotes, le personnel de cabine et les ingénieurs basés à Bordeaux. Cette désertion fait suite à l’échec des négociations sur la réduction des coûts aéroportuaires entre l’aéroport de Bordeaux-Mérignac et la compagnie irlandaise. Le SNPNC-FO exprime « tout son soutien » à la centaine de salariés et leurs familles victimes du modèle low-cost en France validé par l’État et ne mâche pas ses mots concernant la décision de la low cost. « C’est avec un tapis rouge déroulé par les autorités aéroportuaires locales (soutenues par les collectivités territoriales et l’État) sous formes d’aides financières faramineuses que Ryanair s’est implanté en Gironde. Après 5 années d’exploitation, la Direction de l’aéroport s’est fait rappeler à l’ordre par la Cour des Comptes et a enjoint la Direction de pratiquer des coûts aéroportuaires conformes au prix du marché, cessant le favoritisme économique déloyal mis en place. Ryanair, sans foi ni loi comme toujours, a décidé de plier bagage illico », tance le syndicat de PNC.  « Quand  il s’agit  de  se soumettre aux règles et de respecter le droit, la compagnie pirate s’en va piller vers d’autres cieux ».

Le SNPNC-FO dénonce une fois de plus « la complicité d’organes politiques qui encouragent ou à tout le moins laissent faire, des pratiques déloyales économiquement et illégales socialement ».  Durant 5 années sur la base de Bordeaux le SNPNC-FO a combattu la Direction de Ryanair, fait parler le droit et poussé au respect des salariés, explique-t-il. Ainsi, quand Ryanair a fini de « vampiriser les aides offertes par les collectivités territoriales et que le SNPNC-FO pousse cette compagnie à respecter le droit, cette dernière préfère fuir ».

 Le SNPNC-FO demande la mise en place d’un plan de sauvetage de l’emploi pour les salariés de la base de Bordeaux. Aujourd’hui encore, Ryanair traite ses salariés « comme des sacs de sable », estime le syndicat. Elle s’apprête à les déplacer dans d’autres bases européennes « sans se soucier un instant des conséquences personnelles dramatiques que cela implique ». Et de conclure : « la direction de Ryanair, les pouvoirs publics et tous les acteurs du transport aérien français continueront de trouver le SNPNC-FO sur leur route quand il s’agit de combattre un modèle économique dévastateur. »

Départ de Ryanair à Bordeaux : le SNPC-FO estime que la low cost s’est « bien gavée » 2 Air Journal

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