Boeing a accordé à Alaska Airlines 61 millions de dollars de crédit supplémentaire, ce qui représente une partie de l’indemnisation suite à l’immobilisation au sol des Boeing 737 MAX-9.

Boeing a accordé 61 millions de dollars de crédit fournisseur à Alaska Airlines à titre de compensation supplémentaire après lui avoir versé 162 millions de dollars au premier trimestre. Les notes de crédit peuvent être utilisées pour effectuer de futurs achats chez Boeing, a indiqué vendredi Alaska Airlines dans son rapport trimestriel. Le crédit de 61 millions de dollars ne couvrira pas tout à fait la moitié des 128,9 millions de dollars que vaut un seul 737 MAX 9.

Alaska a volontairement immobilisé au sol ses 65 MAX 9 après l’incident, et la Federal Aviation Administration (FAA) a ensuite immobilisé le reste des MAX 9 en service auprès d’autres transporteurs aériens. Les jets ont été mis hors service pour pouvoir effectuer des contrôles de sécurité, notamment vérifier s’il ne manquait pas des boulons à l’installation d’un panneau latéral du fuselage faisant office de « bouchon » au lieu d’une porte de secours.

Alaska Airlines et Boeing sont cités dans au moins quatre poursuites intentées par des passagers à bord du vol AS-1282 du 5 janvier dernier. Tous deux ont déclaré au tribunal qu’ils n’étaient pas responsables de l’arrachage du bouchon de porte, qui, selon eux, est la faute de Spirit AeroSystems, basé à Wichita, Kansas, qui construit les fuselages des avions 737 MAX et les expédie à l’usine Boeing de Renton, Washington.

Boeing et Alaska Airlines ont connu un premier trimestre 2024 difficile en raison de l’incident, qui a remis en question la culture de sécurité de Boeing. Alaska Airlines dispose d’une flotte composée de 230 Boeing 737, d’une moyenne d’âge de 10 ans ; et 85 avions Embraer 175 d’un âge moyen de 5,1 ans.

Boeing accorde à Alaska Airlines un crédit de 61 millions de dollars en guise de compensation 1 Air Journal

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