Le SNCTA, syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, a annoncé ce mercredi la levée de son préavis de grève, qui s’annonçait massivement suivi, ce jeudi.
« Un accord a été trouvé », a expliqué le SNCTA dans un court message sur son site, à l’issue d’une conciliation de « dernière minute » qui s’est tenue « de 8 heures à 18 h 30 » avec la direction générale de l’aviation civile (DGAC). Le SNCTA, qui représente 60 % des effectifs de contrôleurs, n’a pas communiqué de détails pour l’heure sur le protocole de sortie de crise. Il protestait contre les mesures d’accompagnement, notamment salariales, d’une refonte du contrôle aérien français.
Pour rappel, la DGAC avait prévenu hier de l’annulation de 75 % des vols à l’aéroport d’Orly et de 65 % des vols à ceux de Roissy et de Marseille-Provence, 60 % des vols à Toulouse et Nice et 50 % pour les autres aéroports.
Aucun élément n’avait filtré mercredi en fin de matinée sur les conséquences opérationnelles de la levée du préavis du SNCTA, qui prédisait une « mobilisation record » pour jeudi. Celui-ci a expliqué mercredi à ses adhérents que, « compte tenu du délai extrêmement court lié à cette conciliation de dernière minute, chaque contrôleur peut annuler sa déclaration préalable, [même si] l’échéance de “18 heures l’avant-veille” [est] dépassée ».
Le nouveau préavis de grève déposé par le syndicat pour le pont de l’Ascension, les 9, 10 et 11 mai, n’aurait donc plus lieu d’être a priori.
La négociation, entamée il y a 15 mois, prévoit de refondre l’organisation du contrôle aérien en France pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien, qui devrait augmenter de « 10 % à 20 % d’ici à 2030 », selon le SNCTA, principal syndicat de contrôleurs aériens avec 60 % des effectifs. Pour cela, la DGAC veut rationaliser le maillage des services de navigation aérienne en fermant, entre 2028 et 2035, un quart des tours de contrôle aujourd’hui en service et souhaite diminuer de moitié le nombre de centres de contrôle d’approche. Ces centres, qui gèrent les avions en approche d’un aéroport, passeraient de trente à seize, selon le SNCTA, malgré l’augmentation annoncée du trafic aérien, de « 10 % à 20 % d’ici à 2030 » selon le syndicat.
Nico a commenté :
24 avril 2024 - 16 h 17 min
Incroyable de tout leur céder a ceux là. Ce sont déjà des privilégiés et ils en reveulent. A vomir.
TUTU a commenté :
25 avril 2024 - 7 h 00 min
Gros jaloux, va !
Lord_phil a commenté :
25 avril 2024 - 17 h 14 min
En annulant au dernier moment, les syndicats montrent une image de mansuétude mais en réalité ce sont les passagers et les compagnies les grands perdants, puisque les compagnies ont annulé leurs vols et ne peuvent se réorganiser.
C’est d’une lâcheté incroyable.