Le personnel d’Airbus de l’usine A220 à Mirabel au Canada rejette une troisième proposition de contrat de leur employeur qui représentait 22 % de hausses salariales sur 5 ans.
Selon La Presse canadienne, l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), qui représente environ 1 300 employés de l’usine Airbus de Mirabel, a confirmé le 21 avril 2024 que près de 70 % de ses membres présents dans l’usine avaient rejeté les nouvelles conditions. « Nous communiquerons rapidement avec l’employeur pour discuter des prochaines étapes », a indiqué Éric Rancourt, porte-parole du syndicat lors des négociations.
L’accord a été rejeté sur les heures de travail et la rémunération. La troisième proposition rejetée comprenait un contrat de cinq ans qui verrait les salaires augmenter de 8 % la première année, puis des augmentations annuelles de 3 % ou 4 % ainsi que d’autres modifications des avantages sociaux liés aux retraites et aux congés.
« Nous avons tout mis sur la table en termes d’amélioration des conditions salariales, d’augmentation des avantages sociaux et des retraites et d’ajout d’une prime pour favoriser le partage des connaissances entre nos employés. Il s’agit d’un jeune programme d’avions et des efforts supplémentaires doivent être déployés afin d’assurer son succès à long terme », a déclaré Patrick Bertin, chef des ressources humaines d’Airbus Canada, à La Presse Canadienne.
Les salariés d’Airbus Mirabel travaillent sur l’avion A220, qu’Airbus Canada espère rentabiliser d’ici 2026. Afin d’y arriver, l’avionneur européen doit doubler la cadence de production actuelle d’ici deux ans et être en mesure de livrer 14 exemplaires de l’A220 par mois répartis entre son usine de Mirabel et celle à Mobile, en Alabama aux Etats-Unis. En décembre 2022, la dernière cadence rendue publique était de six avions par mois. En 2023, 68 appareils avaient été remis à des clients. Après les trois premiers mois de l’année, les livraisons de l’A220 s’établissaient à seulement 12 unités.
Filoustyle a commenté :
23 avril 2024 - 9 h 06 min
On vois la différence syndicaliste outre Atlantique comparé au pas de vagues des délégués syndicaux Français pétris de privilèges avec des mains douce et bien hydratés et qui portent des bleus de travail propre du 01 janvier au 31 décembre.
Pas si Cool !! a commenté :
23 avril 2024 - 10 h 08 min
Puisque cet avion se vend bien, pourquoi ne pas revendiquer, être gourmand, etc… avoir les yeux plus grand que le ventre …
Les québécois sont aussi revendicatifs que les français ..
Ils ont raison, Airbus ira construire son A220 en Chine ..
Fredo a commenté :
23 avril 2024 - 13 h 18 min
Vendre des A220 c’est bien, mais faudrait-il que les moteurs PW soient fiables avec une durée de vie en peu plus longue. Combien d’A220 cloués au sol pour cause de moteurs en shop, avec une longue liste d’attente, de quoi fragiliser l’exploitation des petites compagnies. Sans parler des problèmes de corrosion apparaissant au bout de 2 année s d’exploitation… Peut être fiabiliser la flotte existante avant d’augmenter la cadence de production serait-il bien raisonnable.