Le nouveau président argentin Javier Milei n’utilisera plus de vols commerciaux en raison de problèmes de sécurité liés à sa position aux côtés d’Israël dans la crise actuelle au Moyen-Orient, a-t-on annoncé mardi à Buenos Aires.
Javier Milei va suivre les conseils de la ministre de la Sécurité Patricia Bullrich. Pourtant, dès ses débuts, le chef de l’Etat argentin Javier Milei avait décidé de montrer par l’exemple l’austérité économique qu’il prône en privilégiant les vols réguliers commerciaux pour réduire les coûts. Son administration envisageait à un moment donné la cession de la flotte présidentielle, en particulier du Boeing 757-200 ARG 01 acheté sous Alberto Fernández (l’ancien président argentin avec Cristina Fernández de Kirchner comme vice-présidente). L’avion cité a une livrée moderne en forme de drapeau argentin et, depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, il est stationné dans un aéroport de Buenos Aires.
Mais la géopolitique en aura voulu autrement. « Le ministère de la Sécurité nous a mis en garde contre certains risques liés au fait que le président continue de voyager sur des vols commerciaux courants. Le président ne peut plus voyager sur des vols commerciaux et le ministère de la Sécurité a soumis un rapport confidentiel à toutes les parties concernées expliquant pourquoi cette suggestion a été faite », a déclaré le porte-parole présidentiel, Manuel Adorni, aux journalistes. Désormais, Milei « cessera d’utiliser des avions commerciaux » et toutes les précautions seront prises pour que le président « bénéficie de toutes les conditions de sécurité que mérite sa fonction », a souligné Adorni.
Depuis que Milei est devenu président, la politique étrangère de l’Argentine s’est tournée vers les États-Unis et Israël, que le président considère comme des exemples à suivre pour le monde occidental. L’Argentine a en mémoire deux attaques graves contre la communauté juive : en 1992, contre l’ambassade d’Israël (29 morts) et en 1994, contre le siège de l’Association mutuelle israélo-argentine ou Amia (85 morts et pire attentat du pays), les deux à Buenos Aires.
jamma a commenté :
18 avril 2024 - 9 h 09 min
Il se voulait être un président “normal”. La réalité l’a vite rattrapé. Mais est-ce son soutien à Israël la seule raison? N’y a-t-il pas des risques intérieurs en lien avec sa politique d’austérité sans précédent?
Il est tout de même comique de voir ce président normal s’octroyer une augmentation de salaire de 48 %, alors que les Argentins voient leur niveau de vie baisser. Fort heureusement, il a renoncé à cette augmentation sous la pression populaire.
Ah Bon ? a commenté :
18 avril 2024 - 12 h 03 min
Ce n’est pas le premier politique de par le monde à “tenter” ce changement populiste, en toute connaissance de cause.
En son temps, François Hollande avait voulu prendre le train, puis a renoncé en raison de la complexité de la sécurisation du parcours.
Vous avez dit de l’affichage ?