Lufthansa Group a abaissé ses prévisions de résultat opérationnel pour 2024, invoquant des effets «encore imprévisibles» au Moyen-Orient et après un premier trimestre en perte de 849 millions d’euros en raison de l’impact des grèves.
Le groupe aérien allemand (qui compte Lufthansa et ses filiales Austrian Airlines, Brussels Airlines, SWISS et Eurowings) table désormais sur un bénéfice opérationnel ajusté d’environ 2,2 milliards d’euros pour l’année, contre un solde attendu stable auparavant par rapport aux 2,68 milliards dégagés en 2023. Cette nouvelle prévision pourrait encore être rabotée en raison d’«effets encore imprévisibles de la récente escalade du conflit au Moyen-Orient et de nouvelles incertitudes géopolitiques» qui «représentent des risques pour les perspectives du groupe pour l’ensemble de l’année», prévient le groupe dans un communiqué.
Au plan opérationnel, Lufthansa Group a subi de janvier à mars une perte «plus élevée que prévu en raison de diverses grèves» déclenchées par des salariés au sein du groupe et chez des partenaires. Ces mouvements ont en tout grevé le résultat d’«environ 350 millions d’euros», a-t-il précisé.
Le groupe s’attend à ce que le bénéfice d’exploitation du deuxième trimestre soit inférieur de 100 millions d’euros à celui de l’année précédente. En cause : des conséquences des conflits de salaires désormais résolus, notamment chez Lufthansa, une faible demande de réservations à court terme et des conflits sociaux en cours chez Austrian Airlines. Dans l’ensemble, les réservations sont «conformes aux attentes initiales, notamment pour les mois de vacances d’été, ce qui conforte les perspectives du groupe pour le second semestre», qui devrait afficher à lui seul une meilleure performance qu’en 2023.
Georges Atlan a commenté :
16 avril 2024 - 15 h 58 min
Les grandes compagnies aériennes doivent composer avec ces guerres qui déstabilisent sans cesse le monde. Les gouvernements devraient aider les compagnies aériennes perdant de l’argent sur ces marchés, quitte à taxer les pays belligérants ou à geler et confisquer leurs avoirs en cas de refus de paiement.
Car dans le cas actuel, c’est l’emploi qui prend un violent coup de rabot lorsque ce sont des milliers de vols par groupe qui sont supprimés. Les avions ne sont pas réemployer sur d’autres destinations à si court terme, impactant alors très défavorablement la trésorerie des groupes. Ce sont aussi les détenteurs d’action qui trinquent, perdant alors subitement leurs bas de laine pour la retraite, sans possibilité de se retourner.
Si l’État ne fait rien, c’est la fin des compagnies aériennes européennes à court ou moyen terme. Elles ne peuvent pas être tenues responsables des maux dans le monde, alors à quoi bon les pénaliser sans les aider.
FL360 a commenté :
16 avril 2024 - 18 h 16 min
“quitte à taxer les pays belligérants ou à geler et confisquer leurs avoirs en cas de refus de paiement.”
Taxer les pays belligérants, donc la France (Israël, Irak, Ukraine, …), mais au nom de quoi ? Quelle réglementation international appliquer ? Je n’en connais aucune.
Geler des avoirs n’a aucun intérêt, car on ne peut dans ce cas en disposer. Quant à confisquer … ! ! !
Donc, pour suivre votre raisonnement, tous les secteurs économiques lésés vont se pointer pour demander une indemnisation !