Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a saisi l’Inspection du Travail en août de l’année dernière à la suite d’un malaise du copilote de la compagnie aérienne French bee qui effectuait une liaison transpacifique, a rapporté Le Canard Enchaîné dans son édition de cette semaine.
Les faits remontent au 17 août 2023, selon Le Canard Enchaîné. Le vol 711 de French bee décolle de Papeete pour San Francisco, avec plus de 400 passagers à bord. Deux jours avant, le copilote s’était blessé lors d’un accident de scooter. Il signale « depuis l’hôpital de Papeete » son incapacité à prendre son service, demande qui est refusée avec l’appui du médecin de la compagnie aérienne lors d’une consultation en télémédecine. Il est donc obligé d’embarquer.
En plein milieu du pacifique, le copilote fait un malaise, une crise liée à des douleurs aigües. Il est rapidement pris en charge par un médecin présent parmi les passagers. Toujours selon Le Canard Enchaîné, pour éviter toute panique à bord, la décision est alors prise de l’habiller en civil avant de l’installer en cabine avec les autres passagers. Une fois de retour en France métropolitaine, le copilote reçoit un arrêt de travail d’un mois pour une fracture à la côte et une infection au pied.
À la suite de cet incident, l’Inspection du Travail et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ont toute deux été saisies. Le SNPL a accusé la direction d’avoir fait peser « un danger grave et imminent pour la vie et la santé des navigants, ainsi que celle des passagers », le vol 711 « ayant été opéré suite à l’intervention de la direction avec un copilote en incapacité physique de vol, ce dont l’équipe dirigeante French bee avait pleinement connaissance ». « French bee a mis en œuvre toutes les actions requises suite à cet événement conformément à la réglementation en vigueur », a estimé de son côté la compagnie aérienne.
Mise à jour : lire le droit de réponse de French bee
Anna Stazzi a commenté :
16 mars 2024 - 11 h 30 min
J’éspère que Le Canard ne dit pas vrai.. mais la triste réalité semblerait lui donner raison.
400pax à héberger, vol annulé, rotation de l’appareil foirée.. on soupçonnerait presque la direction d’avoir soupesé l’aspect financier dans sa prise de décision.
Vive la télémédecine !😂
Grinch' a commenté :
16 mars 2024 - 15 h 41 min
Le Canard Enchaîné est généralement très bien renseigné, donc si ils avancent l’hypothèse décrite dans l’article…
Pas si Cool !! a commenté :
16 mars 2024 - 12 h 06 min
Cela revient à la disparition d’un pilote d’AF il y a quelques mois en Californie ??
Pourquoi, ce pilote de French Bee a-t-il eu un accident de scooter ?
Que peuvent ils faire lors de leurs escales ? Quels type de loisirs peuvent ils avoir ?
Ces périodes de temps libres sont des temps de travail. Ils sont payés ou dédommagés car ils sont loin de leurs domiciles.
Comme tous salariés en déplacement professionnel, il y a des règles à respecter.
Pourquoi un conducteur de train ne peut pas boire de l’alcool 24 heures avant sa prise de service, pourquoi .. etc .. pour de très nombreuses professions….
Sam a commenté :
16 mars 2024 - 13 h 27 min
Quelques éléments de réponse :
Le temps d’escale est un temps de repos et n’est pas un temps de travail. Il n’est pas rémunéré. Seuls les frais de repas sont remboursés sur la base d’un barème dépendant du niveau de vie de l’escale en question. L’hébergement est pris en charge par la compagnie mais son coût est rajouté au cumul imposable du PN.
Des limitations existent bien évidemment concernant la consommation d’alcool avant un vol, que ce soit en escale ou au départ de la base.
Quant aux activités en escale, elles relèvent de la vie privée. Sauf erreur de ma part, le scooter (sur un territoire français qui plus est) n’est pas une activité à risque. Les balades à pied non plus…
F-GFMD a commenté :
16 mars 2024 - 13 h 31 min
Il était peut-être simplement passager d’un ami qui le conduisait dans un restaurant. Attendons plus de détails avant de donner des leçons.
Laszlo Carreidas a commenté :
16 mars 2024 - 14 h 26 min
Certes, vous avez sans doute raison. Cela dit ici, ce n’est pas l’objet de l’article qui traite de la décision de la compagnie à faire voler son personnel en incapacité physique de travailler. Si les faits décrits sont avérés, c’est une faute de l’employeur et non de l’employé.
Sam a commenté :
16 mars 2024 - 19 h 11 min
Encore quelques éléments de réponse.
Le PN qui ne se sent pas en état d’assurer un vol peut se déclarer inapte à l’assurer. Le décret sur la fatigue des équipages est clair. Le PN et lui seul est juge de sa capacité à assurer sa mission.
Cela dit, il est certain que la pression est très forte. Dans le cas soulevé ici, il apparaîtrait que l’employeur aurait « incité » le pilote à assurer son vol. C’est déjà une pression considérable. Si on ajoute à ça le fait de planter un vol avec 400 passagers ( plus les vols suivants qui seront inévitablement retardés) , on peut comprendre qu’un PN se dise que ça va passer…. Dans 95% des cas, ça passe même si c’est très inconfortable pour lui, mais malheureusement, il reste les 5%… On est dans ce cas précis, me semble-t-il.
Ce ne sont bien sûr que des conjectures basées sur les infos données dans l’article.
FL360 a commenté :
16 mars 2024 - 14 h 35 min
Comment savez-vous que le pilote était en escale, et non basé à Papeete ?
Sinon, pour s’assurez que les pilotes ne pratiquent aucune activité “dangereuse” durant leur temps de repos, que suggérez-vous ?
Les anesthésier ?
Les enfermer menottés dans une prison dédiée aux pilotes en repos ?
Bern a commenté :
17 mars 2024 - 11 h 54 min
vous avez parfaitement raison
je pense d’ailleurs que vous même vous ne prenez pas la voiture ni consommez d’alcool 24 h avant d’aller travailler ….
Pas si Cool !! a commenté :
18 mars 2024 - 8 h 17 min
Vous avez raison, je prends la voiture et je bois de l’alcool le soir avant d’aller travailler le lendemain.. Mais à ce moment je suis en temps libre, à la maison, hors de devoir de réserve et de prudence vis à vis de mon travail.
Mais si j’ai un accident ou je suis malade avant mon engagement, un collègue peut me remplacer…
Mais quand je suis en déplacement pour des visites de chantier, je suis sous les contraintes de mon emploi que j’ai signées et acceptées car je suis payé en conséquence pour accepter ses limitations .. temporaires.
Pas d’alcool, pas de ski, pas de sports dit dangereux, pas de repas excessifs, … etc.
Alors que ce Pilote était en déplacement , en escale.. sans remplaçant à Tahiti !!!!!
JEJE a commenté :
16 mars 2024 - 17 h 52 min
Si il avait réellement eu une côte cassée , je doute qu’il ai pu faire quoique ce soit , croyez moi c très douloureux .
fayçalair a commenté :
16 mars 2024 - 19 h 38 min
que devient le médecin de la compagnie?
Fre a commenté :
20 mars 2024 - 5 h 51 min
Toujours présent depuis des années dans l’aérien …. 🙄 je ne citerais pas son nom.
Guillaume a commenté :
17 mars 2024 - 8 h 53 min
Tout est exagéré dans cet article à moitié faux. Le déguisement : faux. Les anti-douleur : faux, du Doliprane.
Un droit de réponse avec tous les rectificatifs à été adressé à toutes celles et ceux qui ont repris cette blague de mauvais goût.
pnt a commenté :
20 mars 2024 - 15 h 54 min
pas vraiment exact ta réponse. J’ai eu la chance de voir passer le dgi avec l’affaire en détail c’est croustillant ….
Antoine a commenté :
17 mars 2024 - 15 h 30 min
Seuls le commandant de bord et le pilote étaient présents dans l’avion ou y avait-il également présents dans le vol d’autres pilotes de la compagnie ?