En 2023, le chiffre d’affaires de Brussels Airlines est en hausse de 24% par rapport à l’année précédente et sont EBIT ajusté s’élève à 53 millions d’euros, soit une amélioration de 127 millions par rapport à 2022, une bonne nouvelle après plusieurs années déficitaires.
La compagnie aérienne belge a augmenté son revenu opérationnel de 24 %, atteignant un montant solide de 1,60 milliard d’euros pour 2023, soit un retour aux niveaux de 2019. Le chiffre d’affaires de l’année dernière a été porté par 19 % de vols supplémentaires, une offre de réseau élargie, une demande accrue et des rendements plus élevés. Les destinations subsahariennes ont été une fois de plus très performantes pour la compagnie aérienne. L’impact du 9ème long-courrier sur douze mois se traduit clairement dans les résultats.
En 2023, Brussels Airlines a accueilli 8,29 millions de passagers à bord de ses vols, ce qui représente une hausse de 21 % par rapport à 2022, mais reste inférieur aux niveaux d’avant la crise covid. Les charges opérationnelles ont augmenté de 14 % pour atteindre 1,55 milliard d’euros. Cette hausse est en ligne avec l’augmentation de la production, mais elle est aussi la conséquence de la croissance constante des redevances aéroportuaires, des taxes et des événements géopolitiques. En conséquence, l’EBIT ajusté pour la période considérée s’est élevé à 53 millions d’euros, soit une amélioration de 127 millions d’euros par rapport à la même période de l’année précédente.
« Nous sommes fiers de clôturer l’année 2023 avec un solide bénéfice, après une réorganisation impactante et plusieurs années déficitaires », a commenté Nina Öwerdieck, Chief Financial Officer, Brussels Airlines. « Cela prouve que notre travail acharné porte aujourd’hui réellement ses fruits. Je tiens à remercier tous les collègues de Brussels Airlines qui ont contribué à ces résultats record. Cependant, il nous reste encore du chemin à parcourir avant d’atteindre notre marge cible de 8 % et de pouvoir véritablement parler de rentabilité durable. C’est exactement ce sur quoi nous nous concentrerons en 2024, pour faire un nouveau pas significatif vers notre objectif de marge. »
En 2024, Brussels Airlines prévoit plusieurs investissements « intelligents qui permettront la croissance tout en gardant un œil attentif sur sa position en matière de coûts ». Le Sunrise Lounge rénové à l’aéroport de Bruxelles ou le nouvel étui de voyage à bord des vols long-courriers en classe affaires en font partie.
Trois A320neos ont déjà rejoint la flotte, et deux autres sont attendus d’ici la fin de l’année. Il s’agit d’un levier important pour les objectifs de durabilité de la compagnie aérienne, ainsi que des partenariats pour carburants d’aviation durables (Sustainable Aviation Fuel), entre autres avec Tomorrowland et l’Union Saint-Gilloise.
Sur le long-courrier, l’ajout d’un dixième avion A330, le redémarrage des vols vers Nairobi ou les vols quotidiens vers Kigali, et sur le moyen-courrier, le démarrage de Cracovie, permettront à la compagnie belge d’augmenter sa capacité globale et d’offrir un réseau plus étendu à ses clients.
Brussels Airlines s’engage également à « créer un environnement de travail sain et équitable pour ses employés ». Le nouvel uniforme, le nouvel espace pour pilotes et personnel de cabine à l’aéroport et le centre de formation contribueront à cette ambition. Un dialogue constructif avec toutes les délégations syndicales est un levier essentiel pour réaliser ces ambitions. La compagnie s’engage à « trouver des accords avec les différentes communautés avec lesquelles elle partage la responsabilité de renforcer l’avenir de l’entreprise ».
Il est vrai que le dialogue social est très compliqué entre la direction et les syndicats. Une grève surprise du personnel navigant a eu lieu en janvier entraînant l’annulation de 80 % des vols. Une procédure de médiation avait également été lancée entre les pilotes de la compagnie et la direction, mais celle-ci n’a pas abouti, car les positions étaient trop éloignées. « Nous avons un dialogue social difficile, il n’y a pas de doute. L’une des raisons, c’est que les gens pensent que Brussels Airlines fait du profit et donc ils veulent leur part du gâteau. Nous sommes prêts à donner, nous avons mis une offre sur la table pour les différents services afin que leur pouvoir d’achat moyen augmente de 6%. C’est important pour une compagnie qui vient tout juste de remonter la pente, mais c’est notre limite. Je pense que nous avons mis beaucoup sur la table », justifie sur RTL.be la CEO de Brussels Airlines, Dorothea Von Boxberg.
À la fin de l’année 2023, Brussels Airlines employait 3 394 personnes et s’attend à augmenter ses effectifs avec environ 250 nouveaux collègues cette année. Le groupe Lufthansa dont elle fait partie a annoncé un bénéfice de 2,7 milliards d’euros en 2023.
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