Le motoriste britannique Rolls-Royce a annoncé jeudi qu’il prévoyait que son bénéfice d’exploitation augmente jusqu’à 25% cette année, après avoir dépassé ses objectifs en faisant plus que doubler son bénéfice en 2023.
Le bénéfice d’exploitation sous-jacent du groupe s’est élevé à 1,6 milliard de livres (1,9 milliard d’euros) en 2023, bien au-delà des prévisions des analystes à 1,4 milliard de livres, et dépassant les 652 millions de livres enregistrées en 2022. Pour 2024, Rolls Royce table sur un bénéfice d’exploitation sous-jacent compris entre 1,7 et 2 milliards de livres, supérieur au consensus à 1,695 milliard.
Les augmentations de prix des moteurs d’avion Rolls-Royce n’entravent pas les ventes, a déclaré au salon aéronautique de Singapour à l’agence Reuters Ewen McDonald, directeur de la clientèle du motoriste, alors que la demande de nouveaux avions et de nouveaux moteurs est énorme dans l’ensemble de l’industrie aéronautique.
“Les prix ont augmenté dans l’ensemble de l’industrie. Mais nous avons également connu une année record en termes de ventes… Cela n’est certainement pas un obstacle“, a déclaré le cadre supérieur de Rolls-Royce. Le principal facteur de rentabilité serait un changement radical des marges dans le secteur des moteurs qui équipent près de la moitié des avions long-courriers, y compris tous les modèles Airbus A330neo et A350 et certains Boeing 787 Dreamliner. Cela comprend une augmentation de 12 % du prix de la maintenance des moteurs.
En novembre, le motoriste britannique a estimé qu’elle quadruplerait ses bénéfices en cinq ans en améliorant
les performances de ses moteurs à réaction et en réduisant ses coûts. Et donc aussi en augmentant ses marges.
Bencello a commenté :
26 février 2024 - 9 h 54 min
Manifestement, les compagnies aériennes ne voient pas les bénéfices de RR de la même façon.
Y a-t-il un problème commercial pour que Thaï et Emirates à quelques mois d’intervalle ciblent publiquement RR dans la non-commande d’A350, ou choisissent GZ pour leurs moteurs de B787 ?
Airbus peut-il interférer dans la politique commerciale de RR s’il estime qu’elle est un frein aux commandes d’A350 ? Peut-il menacer de façon réaliste de faire appel à un deuxième motoriste?
Un objectif de quadruplement de bénéfices en 5 ans semble stratosphérique et pose question sur la manière: en rapprochant les intervalles de MRO ? En margeant plus sur les ventes ? Manifestement le nouveau PDG de la compagnie a rapidement effacé les errements des années précédentes.
GVA1112 a commenté :
26 février 2024 - 13 h 34 min
Les contrats d’exclusivité entre RR et Airbus sont bétonnés de manière à ce qu’il est difficile de sortir des clous….
Dénoncer un contrat doit être extrêmement encadré avec des pénalités de Haute Gamme !!!
Ce qui dommage, c’est qu’Airbus se soit engagé dans cette exclusivité de motoriste.
Mais nous ne connaissons pas toutes les raisons.
Greg6 a commenté :
26 février 2024 - 14 h 57 min
RR a officiellement lancé des programmes d’amélioration des moteurs de la famille Trent. Il y a eu des articles sur d’autres sites, comme flight global.
Cela concerne l’efficience, notamment pour le Trent xwb-84 avec un objectif de 1,2% de baisse de conso. Mais aussi et surtout un espacement des visites de maintenance, grâce à l’intégration de nouveaux matériaux, concernant tous les moteurs de la famille Trent.
Greg6 a commenté :
26 février 2024 - 15 h 08 min
Concernant l’exclusivité d’Airbus avec RR, il me semble que c’est plus compliqué.
De mémoire, c’est pour l’a330neo qu’Airbus avait la volonté de n’avoir qu’un seul motoriste. Car intégrer deux solutions moteurs différentes aurait fait augmenter le cout du développement, et pris un peu plus de temps. Alors qu’Airbus cherchait justement à aller vite et dépenser peu pour ce programme.
Mais pour l’a350, c’est au contraire GE qui ne voulait pas se lancer, à cause de leur implication dans le programme 777.